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ANGT : Jim Dutton, par ici la sortie !

jim_duttonLes tensions entre Jim Dutton, actuel directeur général de l’ANGT et Maixent Accrombessi, le tout puissant directeur de cabinet de la Présidence de la République gabonaise, n’avaient que trop duré. Si les deux hommes éludaient à chaque fois la question de leurs véritables rapports devant les médias, aujourd’hui, c’est plus qu’évident : l’un des deux est en passe de remporter le « combat ». Le départ probable du Britannque dans les prochains jours semble marquer la fin des hostilités.

L’affaire n’échappait plus à personne. Dans les couloirs de la « gigantesque » Présidence de la République du Gabon, dans les coins huppés et bistrots de la capitale, il se murmurait que le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, l’« ami personnel » d’Ali Bongo, son « seul et véritable frère », comme aiment l’appeler une certaine presse nationale et internationale trop « pointue », Maixent Accrombessi n’avait franchement pas en estime le Britannique Jim Dutton, directeur général de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT). A tel point que, très tôt après sa nomination par le Président de la République à la tête de ladite agence, des frictions entre les deux hommes se seraient créées, au vu et au su des collègues des deux hommes. De quoi se reprochaient-ils respectivement ? Nul n’a jamais vraiment compris pourquoi ces deux collaborateurs de confiance d’Ali Bongo laissaient percevoir autant d’inimitié l’un pour l’autre.

Qu’à cela ne tienne, les tensions entre les deux hommes sont en passe de connaître leur épilogue. Ce qui serait bien pour tout le monde, diront certains. Mais surtout pour le Président de la République qui, dans cette affaire a dû se révéler un grand stratège et un parfait arbitre afin de mettre chacune des parties à sa véritable place : les officiers sur le terrain et les hommes dotés d’un profond sens des affaires à leur poste.

En effet, le directeur général de l’ANGT, Jim Dutton, à en croire La Lettre du Continent, en son numéro 666 du 18 septembre 2013, devrait prochainement quitter ce poste qui lui donnait le privilège d’emprunter les couloirs du Palais du bord de mer de Libreville, ainsi que de côtoyer Ali Bongo à chaque qu’il était au palais.

Ainsi, seulement quelques mois après avoir succédé à Henri Ohayon à l’ANGT, Jim Dutton n’aura goûté les rênes du pouvoir dans une agence au Gabon que peu de temps à cause d’une question d’humeurs et de sentiments divergeant au sein de la grande maison présidentielle. En effet, nommé à la fin de l’année 2012 à la tête de cette agence logée à la présidence gabonaise, l’ex-officier de la marine britannique est désormais proche de la sortie. Certaines mauvaises langues prétendent que le départ de Jim Dutton viendrait d’un seul fait : sa trop grande curiosité. L’homme qui, heureux de prendre son poste de directeur général d’une agence adjudicataire d’importants marchés, aurait, semble-t-il voulu trop bien faire en souhaitant réexaminer certains contrats signés par son prédécesseurs, ce qui aurait eu pour conséquence de fâcher Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet d’Ali Bongo. D’où la naissance des tensions entre les deux hommes.

Des sources concordantes indiquent que Jim Dutton se plaignait, en privé et auprès de certaines missions diplomatiques ou partenaires, du non respect sinon de l’absence de procédures dans la marche des affaires et le fonctionnement de l’administration au Gabon. «Les procédures ce sont les personnalités», lui a fait dire une source digne de foi. On en vient de ce fait, à se demander où est donc passé Bechtel et qu’en est-il de la fameuse rigueur américaine ? L’ANGT ayant été créée pour mettre un terme à un certain désordre aussi bien dans la passation des marchés que dans leur exécution.

Responsable pays et directeur de programme de l’entreprise américaine Bechtel, Jim Dutton, qui a remplacé Henri Ohayon l’ANGT, n’est pas n’importe qui. Non seulement il a été anobli en 2002 dans son pays d’origine, l’Angleterre, mais il a également occupé deux postes de haut niveau. D’abord au ministère de la Défense à Londres, où il a été directeur de la politique de l’OTAN, ensuite comme agent de liaison britannique avec Le Pentagone peu de temps après les attentats du 11 septembre 2001. A ce titre, il a participé à la planification du déploiement militaire en Afghanistan. Né le 21 Février 1954, Sir James Benjamin «Jim» Dutton, a été 37 ans durant dans la Royal Marines (unité d’élite de l’infanterie amphibie du Royaume-Uni) où il avait atteint le grade de lieutenant-général. En Afghanistan, il a dirigé le 3e commando de brigade avant de se retrouver, en 2003, en Irak où il a été le premier officier britannique à commander des troupes américaines depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2005, il se fait remarquer des médias en affirmant le soutien iranien aux insurgés en Irak. Pour son dernier poste sur le front, de 2008 à 2009, il a été le commandant adjoint de la Force internationale d’assistance en Afghanistan au plus fort de l’insurrection des talibans.

Il a pris sa retraite militaire en 2010 et a ensuite travaillé pour Bechtel qui l’a envoyé en Arabie Saoudite avant de le faire venir au Gabon. A l’instar de bien d’autres entreprises qui recrutent d’anciens militaires, Bechtel devait compter sur le «savoir-être» d’un ancien meneur d’hommes dont on reconnait bien souvent le don de soi, le respect d’une certaine hiérarchie, le souci du compte-rendu, l’habitude de travailler sous stress, l’esprit d’équipe… des valeurs de plus en plus rares au sein de l’entreprise et pourtant fondamentales, mais qui semblent avoir dérangé certains au Gabon.

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