On n’arrête plus le Marocain Involys dont l’influence ne cesse de prendre de l’ampleur au Gabon. La société d’ingénierie et de services informatiques spécialisée dans les logiciels de gestion, vient en effet de signer deux nouveaux contrats avec le pays.
D’une valeur de 84 millions de dirhams, soit un plus de 491 millions de francs CFA, cet accord permettra à Involys de mettre en place entre 2013 et 2014, un nouveau système pour assurer la gestion de la comptabilité publique et le contrôle des dépenses publiques ainsi que la gestion des ressources humaines et de la paie pour l’ensemble des agents publics, rapporte agenceecofin.com.
La perspective de la signature de ces contrats avait emmené le top management de l’entreprise à envisager sérieusement la mise en place d’une filiale au Gabon, ce qui serait une première en Afrique subsaharienne, et une deuxième sur le continent après la Tunisie. «On envisage en effet d’implanter sur place une structure sur la base d’un investissement propre à Involys, avec un mixte de compétences marocaines et gabonaises», expliquait alors Bachir Rachdi, le PDG d’Involys.
L’objectif est d’accompagner le Gabon dans sa stratégie de modernisation des services de l’État, ainsi que des réformes engagées par le pays dans ce secteur. Cet accord vient solidement renforcer l’offre de la société marocaine sur ce marché, après le projet d’une valeur globale de 3,4 milliards de francs CFA, décroché début 2012, avec l’objectif d’accompagner le Gabon dans sa stratégie de modernisation de l’Etat pour atteindre le cap de pays émergent à l’horizon 2025.
L’annonce de l’officialisation de ces contrats est d’une certaine importance, l’entreprise ayant enregistré au cours du premier semestre 2013 un chiffre d’affaires en recul de 52,6% comparé à celui de la même période en 2012. Involys a alors indiqué, commentant ces performances, qu’elle «tablait désormais sur sa nouvelle stratégie de développement axée sur le potentiel de son marché africain, pour redresser ce chiffre d’affaires au 2nd semestre 2013, et dépasser les revenus de fin 2012».
