Décidément, Ali Bongo, le Président de la République gabonaise, aime le football. D’aucuns le disent même fan de ce sport, à tel point que l’homme, en vue d’un match amical des Panthères contre l’Espagne en novembre prochain au Gabon, aurait mis sur la table près de quatre millions d’euros. C’est dire son affection pour le football !
Le Chef d’Etat gabonais, Ali Bongo, à l’exemple de son défunt père pour la boxe, en pince vraiment pour le football. Si l’homme politique, alors candidat à la succession d’Omar Bongo en 2009 avait mené sa campagne sur tous les fronts y compris sur celui du sport, pour de nombreuses personnes, il était évident, à l’époque, que le futur dirigeant nourrissait déjà de grandes ambitions pour le football gabonais. Tant et si bien que le candidat s’était présenté sous les traits d’un fan inconditionnel du sport roi. L’on se souvient d’une courte vidéo, conçue à cet égard, que les Gabonais de tous bords s’étaient passés par Bluetooth interposé. D’aucuns pour louer la «simplicité» et le talent du «grand footballeur», d’autres pour railler son jeu et sa stratégie de communication. Mais ce que les Gabonais ignoraient, c’est la ténacité de la passion d’Ali Bongo pour ce sport dans lequel il semble prêt à dépenser des sommes surprenantes. Et l’une des preuves données au Gabonais fut l’organisation conjointe avec la Guinée Equatoriale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2012. Pour ce faire, le Gabon et son leader avaient bénéficié, avant le début de la compétition, d’un cadeau de la part de la société chinoise Shanghai Construction Group : le désormais mythique «Stade de l’Amitié sino-gabonaise» d’Angondjé à Libreville.
Depuis lors, le Chef de l’Etat a institué une sorte de tradition en vue de commémorer la réception du «précieux» édifice : fêter l’anniversaire du stade tous les mois de novembre par l’organisation de matchs amicaux internationaux. Et non des moindres ! En effet, les matchs de prestige organisés dans leur pays, les Gabonais en ont connu : la sélection nationale des Panthères affrontait le Brésil (0-2) pour l’inauguration du Stade d’Angondjé en novembre 2011 ; le 14 novembre 2012 après la CAN, le Portugal avait été tenu en échec à Libreville par Aubameyang et ses partenaires (2-2). Récemment encore, le pays accueillait sur ses terres le «Trophée des Champions» opposant le club des multimilliardaires qataris Paris Saint-Germain (PSG) à Bordeaux. Pourtant, on semble être bien loin du compte devant les ambitions du Président de la République gabonaise qui, en plus de solliciter l’organisation de la CAN en 2019, souhaiterait se payer la sélection espagnole pour le mois de novembre en vue d’un énième match amical contre les Panthères, comme l’exige la «tradition».
A cet effet, le site d’information espagnol Marca.com qui a rendu public la nouvelle ambition d’Ali Bongo, a révélé dans la soirée du jeudi 17 octobre 2013 que le Chef d’Etat gabonais aurait offert près de 4 millions d’euros à l’équipe d’Espagne, championne du monde en titre pour la tenue d’un match amical au Gabon en novembre prochain. C’est ainsi plus de 2 milliards de francs CFA qui auraient été mis sur la table pour l’évènement. Si le sportif convaincu ne lésine pas sur les moyens, le site espagnol indique en revanche que «l’offre faite à l’Espagne est irrésistible, près de quatre millions d’euros, mais la décision d’aller à Libreville ne peut être prise qu’après consultation des membres de la fédération portugaise de football» ; une fédération qui, depuis lors, a d’ailleurs «assuré que l’Espagne peut aborder le match avec facilité», à en croire le même site espagnol. Et Marca.com d’indiquer, à toutes fins utiles, que «pour le match contre l’Espagne, le budget est couvert par le Trésor présidentiel».
