spot_imgspot_img

Sylvia Bongo par elle-même

sylviabongoondimbaDans un entretien au quotidien L’union, Sylvia Bongo, la Première dame du Gabon, s’est livrée «sans fard ni tabou», revenant sur ses différents projets, ses combats depuis trois ans, son rôle et son avis sur la situation politique et sociale du pays. Morceaux choisis.

Au lendemain du Conseil des ministres du lundi 14 octobre dernier, Sylvia Bongo Ondimba, en sa qualité de Première Dame et principale responsable de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, a accordé un entretien exclusif au quotidien L’union, publié le lundi 21 octobre 2013. Longue de 3 pages, l’interview met en lumière une épouse de Chef d’Etat, une mère de famille et une citoyenne parfaitement en phase avec les réalités sociales et politiques du pays depuis de nombreuses années.

A cet effet, sans détours et sans ambages, Sylvia Bongo est revenue sur plusieurs aspects caractéristiques de son combat, aussi bien pour la condition de la femme gabonaise que pour l’éducation des jeunes de tous milieux confondus. Ainsi, de sa récente intervention en marge de la 68è assemblée générale des Nations unies (New York) à la construction de salles de classe pour les jeunes détenus de la prison centrale de Libreville en passant par son soutien à la politique de réformes engagées par Ali Bongo depuis son accession au pouvoir, la Première dame indique son intention d’user de ses moyens et de son énergie pour qu’au Gabon, des choses puissent changer de façon pérenne.

En effet, selon Sylvia Bongo, si le changement des mentalités des Gabonais ne pourrait être perceptible qu’après de longues années, «il ne faut, en revanche, pas se lasser de sensibiliser, d’interpeller, de rappeler, de prendre position pour ce qui est juste et bénéfique pour la société» : une sensibilisation qui passe également, dit-elle, par les institutions étatiques et les hommes de pouvoir, et notamment par les parlementaires sans lesquels son action propre et celle de sa fondation ne pourraient pas grand-chose. «Je fais ce que je peux. Les résultats sont positifs sur le court terme, mais il faut que sur le long terme, les choses puissent continuer. C’est pour cela que c’est important de fédérer et d’être accompagné par des professionnels. A chacun son métier », a déclaré la Première dame pointant du doigt le fait que certains de ses combats reçoivent un accueil plus prompt à l’étranger que dans son propre pays.

La «voix des sans voix qu’elle dit être n’en veut pour preuve que l’adoption, en 2011, de la Journée internationale des veuves aux Etats-Unis. Pourtant présenté en premier lieu au parlementaires Gabonais, le projet n’a pas eu le succès escompté. «C’est vrai qu’il a été plus facile adopter une résolution aux Nations unies que de faire adopter trois lois à l’Assemblée nationale du Gabon pour faire respecter et appliquer cette résolution. Ça en appelle à nos députés PDG (Parti démocratique gabonais, au pouvoir. Ndlr). On aurait pensé qu’en ayant la majorité, nos lois passeraient plus vite. Mais ce n’est pas le cas. Pour les veuves, ce qui a posé problème c’est l’adoption des amendements par le gouvernement, et leur application par nos représentants. Je ne suis pas du tout politique mais citoyenne et je me demande, comme tout le monde, ce qui ne va pas. Pourquoi ça ne passe pas ? Je suis allée parler à l’Assemblée nationale et j’ai mis des moyens personnels et une énergie folle. J’ai fait ce que je pouvais avec mon statut de citoyenne ayant le privilège de pouvoir parler pour les sans voix. Mais si je ne suis pas soutenue et aidée, je ne peux rien», s’est presque offusquée Sylvia Bongo devant le constat de la lenteur de certains politiques face à la souffrance des populations.

Qu’à cela ne tienne, la Première dame qui se dit fermement engagée dans ses combats et en phase avec son «engagement pour l’amélioration des conditions de vie des plus vulnérables», assure qu’elle continue de se battre, aussi bien sur le plan national qu’à l’international. Car, soutient-elle, «au niveau international ce n’est plus ma personne qui est vue, mais le Gabon.» Pour se faire, il convient de s’entourer de professionnels et de personnes de bonne volonté susceptibles d’apporter davantage aux projets, mais également de la mise en place d’un véritable partenariat public-privé.

Et, des projets, Sylvia Bongo en a beaucoup. De la construction ratée malgré les «350 millions» déversées, des salles de classe pour la réinsertion des plus jeunes détenus de la prison centrale de Libreville à l’offre de bourses d’étude pour «les Gabonais talentueux», la mère de famille dit penser à la préservation l’avenir de la jeune génération. «Mes enfants ont les moyens d’aller dans de très bonnes écoles. Mais en tant que mère et Première dame, il est normal que je puisse me battre pour que d’autres enfants soient bien éduqués dans notre pays.»

Enfin, au sujet de ses nombreuses luttes qui nécessitent bien souvent qu’elle se déplace à l’extérieur du pays, et notamment la polémique sur la provenance des fonds qu’une telle entreprise nécessite, Sylvia Bongo a confié : «Malgré ce que les gens ont pu dire, j’ai utilisé mes fonds propres que j’aurais pu donner à mes enfants ou même les investir… Mais j’en fais don, je les donne pour participer à aider la société gabonaise. C’est un investissement lourd que je fais avec le cœur, mais il ne faut pas que ça soit à fonds perdus, sinon ce serait dommage.»

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES