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Aides publiques au développement : la colère de Ndong Sima

Raymond-Ndong-Sima-Premier-ministre-gabonais-336x190Réunis, le 23 octobre 2013, autour du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, les secrétaires généraux des différents secteurs ministériels se sont vivement fait remonter les bretelles par le Chef du gouvernement en raison de leur « irresponsabilité » quant au suivi de certains dossiers et projets dans lesquels interviennent les partenaires techniques et financiers du Gabon.

Au cours d’une réunion de travail organisé le 23 octobre, l’assistance du Premier ministre, composée principalement des secrétaires généraux de différents départements ministériels, a fait les frais du courroux de Raymond Ndong Sima.

Portant sur la mise en œuvre des résolutions de leur précédente rencontre avec le Chef du gouvernement, le niveau de participation des représentants de l’administration aux activités du comité conjoint Gouvernement/Partenaires techniques et financiers, la possibilité de budgétisation des fonds alloués et leur insertion dans la loi des finances de l’année 2014, le rendez-vous avec le ministre n’était pas placé sous de bons auspices pour les secrétaires généraux à l’endroit desquels Ndong Sima a lancé : «Je ne suis pas satisfait. Et il faut le dire !» On n’avait plus vu le Premier ministre dans cet état depuis un bon moment. Mais l’indignation du Chef du gouvernement avait une explication.

Sur les 917 milliards de francs CFA consacrés à l’aide au développement du Gabon accordé par des bailleurs de fonds, en vue de réaliser un ensemble de 94 projets dans des secteurs sensibles tels que la Santé et l’Education, le Premier ministre a laissé entendre que seul 18% de cette aide ont été décaissés jusqu’à présent. Soit, dit-on, environ 165 milliards de francs CFA. Ce qui est bien loin d’arranger Raymond Ndong Sima qui, depuis son arrivée à la tête du gouvernement, veut faire bonne figure et surtout booster les différentes administrations qui semblent sommeiller. Craignant le risque de refus des prochaines aides le Premier ministre a déclaré : «C’est un problème de cohérence et de crédibilité pour notre pays. Nous arrivons à convaincre les partenaires au développement que nous avons besoin de ressources. Et lorsqu’ils les mettent à notre disposition, nous n’arrivons même pas à réunir les conditions pour les utiliser. A force de nous comporter ainsi, nos partenaires vont finalement croire que nous ne sommes pas des gens sérieux.»

En outre, a-t-il indiqué : « Ces notes que les agences de notation nous attribuent sont d’une façon générale, la conséquence d’une opinion de synthèse. Elles regardent comment notre pays se comporte et à la fin, elles se font une opinion. Et cela influence la perception générale qu’ont les investisseurs de notre pays.»

La situation actuelle du Gabon aurait, selon le Premier ministre, pour responsables les secrétaires généraux des différents départements ministériels et les présidents des comités de suivi des dossiers qui, a-t-il martelé, brillent par leur «absentéisme notoire aux réunions de travail». Ce qui, selon lui, a pour conséquence de compromettre le décaissement des fonds disponibles au terme des réunions de concertation sur l’évaluation des projets.

Menaçant et ferme, Ndong Sima a lancé à l’endroit de ses interlocuteurs : «Maintenant que j’ai fini avec les situations administratives des fonctionnaires, il est temps que des vérifications soient faites. Désormais, chacun doit mettre sur la table ses réelles contributions [d’ici au 15 novembre 2013]. Je vous préviens. Je descendrai personnellement dans les ministères pour faire le constat.» Un avertissement qui ne tardera pas à découler sur quelques sanctions dans l’ensemble des secrétariats généraux de ministère. Panique à bord.

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