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Des étudiants gabonais fâchés contre le ministère de l’Education Nationale

eam_presentation01Une soixantaine d’étudiants déclarés admis au concours d’entré à l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) de Lomé, au Togo, organisé du 22 au 23 mai dernier au lycée d’Application Nelson Mandela de Libreville, s’inquiètent après avoir découvert « une supercherie visant le tripatouillage des résultats et le rabais excessif d’admis à ce concours ».

« Les épreuves du concours avaient été envoyés sous plis à l’EAMAU Lomé pour correction, puis retourner de la même manière, le 5 septembre 2013 au Gabon pour proclamation. Les résultats rendus publics étaient affichés au centre d’examen du lycée Nelson Mandela », explique le parent d’un des étudiants inscrit en urbanisme ayant été déclaré admis puis recalé à sa grande surprise.

«Selon les résultats affichés au lycée Nelson Mandela, mon fils dont je garde le nom par discrétion, titulaire d’un bac D avait été déclaré admis avec 11 de moyenne sur 20. Dans l’attente des orientations du ministère de l’Education Nationale sur la conduite à tenir pour envoyer nos enfants à cette école, nous avons été informé de la présence d’une liste parallèle d’admis au sein dudit ministère », nous a confié l’un des parents des étudiants en colère.

Ce dernier poursuit que : « Pour avoir le cœur net, je suis allé sur place me renseigner à la Direction générale des bourses et d’orientation. Grande fut mon étonnement lorsqu’une secrétaire me sort une liste gardée dans des tiroirs où il n’y a que 4 admis. Ainsi donc de 60 admis au départ, il n’en reste plus que 4 admis après modification des premiers résultats. Soit deux en urbanisme et les deux autres en architecture. Mon fils qui avait été déclaré admis avec 11/20 se retrouve finalement échoué sur la liste modifiée avec un 06/20 ».

Au Gabon le concours d’entré à l’EAMAU avait enregistré près de 300 candidats. Près d’une soixantaine avait été déclaré admise dans les différentes filières avant de se retrouver avec 4 admis, au finish.

Fondée en 1975, l’EAMAU assure une formation d’architecte-urbaniste adaptée aux réalités africaines. C’est une école Inter-Etats. Les Etats membres sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger, le Togo et le Cameroun.

Après 6 années de formations, l’EAMAU délivre le diplôme d’Architecte – Urbaniste (DEIAU). La sixième année d’études est marquée par un stage professionnel long suivi de la préparation d’un mémoire de fin d’étude. Par ailleurs, au cours des deux dernières années, l’étudiant peut, dans le cadre de partenariat avec des universités et grandes écoles européennes ou américaines, s’inscrire à un DEA ou un doctorat.

Les éclaircissements du ministère de l’Education Nationale du Gabon sont donc attendus la semaine prochaine.

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