Décidément, l’ANBG n’en fini pas de faire parler d’elle. Si au début de la semaine en cours les responsables de cette agence ont été critiqués pour le comportement de certains d’entre eux, accusés de malversations en rapport avec une certaine catégorie de bourses, cette fois, c’est différent : Etienne Massard et les siens ont fait preuve de générosité.
Depuis quelques temps, ils sont accusés d’être empêtrés dans plusieurs affaires qui, pour la plupart, sont restées non élucidées. En raison de l’omerta qui prévaut dans ce genre de cas au Gabon, les présumés auteurs n’ont pas encore daigné répondre aux dénonciations de leurs différents détracteurs, aussi bien les étudiants locaux que ceux de l’étranger. Pourtant, les responsables de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) font parler d’eux de manière positive depuis le début de la semaine en cours. Et même qu’ils bénéficient, depuis leur dernière sortie, de certains égards de la part des étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB). Des étudiants de l’UOB en bons termes avec les agents de l’ANBG ! Qui l’aurait cru ? Pourtant, à défaut de répondre aux accusations du stagiaire pilote Bertrand Mabhyala sur un supposé détournement de bourses, Etienne Massard et ses collègues ont fait une fleur aux étudiants boursiers de l’UOB.
En effet, dès le lundi 28 octobre, une note des autorités de l’ANBG indiquait que les bourses seraient payées aux étudiants dans les locaux du siège de l’Agence. Toute chose qui a doublement surpris les intéressés, les plus septiques y voyant déjà une sorte de piège, une entourloupette de M. Massard et ses collègues pour en finir avec eux. C’était mal connaître la générosité des hommes aussi « injustement » décriés. Qu’à cela ne tienne, des interrogations demeuraient : pourquoi le choix des locaux de l’ANBG pour le paiement des bourses aux étudiants ? Habituellement, cette rétribution se fait aux guichets du Trésor public. De plus, pourquoi le 29 octobre, au lieu du 10 décembre comme de coutume ? Autant de questions auxquelles des agents de l’ANBG, joints par Gabonreview, ont répondu en indiquant qu’il ne s’agit là que d’allocations, dit-on, supplémentaires, que l’Agence accorde aux étudiants dans la mesure où l’année académique 2012-2013, au sein de l’UOB, n’est pas achevée à ce jour. De plus, si la priorité a été accordée aux étudiants en fin de cycle, c’est pour leur permettre de boucler dans les meilleures conditions leurs travaux de recherche. « C’est, en quelque sorte, une aide en attendant le début de la prochaine année académique et l’attribution véritable des nouvelles bourses », a expliqué l’un des agents.
Ainsi, prévu pour se dérouler jusqu’à ce jeudi 31 octobre, pour l’ensemble des départements de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) et lundi 4 novembre prochain pour ceux de la Faculté de droit et sciences économiques (FDSE), le paiement de ces bourses « extra » se fera en liquide au siège de l’ANBG. Ce paiement prendrait donc en compte les mois d’octobre, novembre et décembre. En outre, le choix de cette procédure a été fait parce que les états de bourse officiels n’ont pas encore été transmis à l’agent comptable du Trésor public en charge du dossier, explique-t-on, avant d’indiquer que les retardataires seront reçus le 7 novembre 2013.
En revanche, si la soudaine générosité des agents de l’ANBG a surpris plus d’un étudiant, le comportement des agents des forces de l’ordre dépêchés sur les lieux en raison de quelques troubles causés par des étudiants surexcités a été à la hauteur de leur réputation.
