Le président du Congo, Denis Sassous Nguesso, recevant, le 6 novembre dernier, le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), Ahmad Allam-Mi, rendu à Brazzaville pour des consultations sur la mise en œuvre des décisions du dernier Sommet des Chefs d’Etat, tenu à N’djamena en octobre dernier, l’a encouragé à remettre sur les rails cette communauté qui peine à prendre son envol.

«Monsieur le Secrétaire Général, remettez-nous la CEEAC sur les rails…C’est pour cela que nous sommes allés vous chercher à New-York… nous comptons beaucoup sur votre expérience.», a déclaré en substance le président congolais pendant l’entrevue qu’il a eu avec l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, accompagné du général Léonard Essongo, Représentant spécial du président du Comité technique de suivi des accords de Libreville.

A la question de la presse congolaise sur ce qui se qualifie comme inaction de la CEEAC dans la crise centrafricaine, le Secrétaire général a déclaré que la CEEAC a évité le chaos et le désordre à la République centrafricaine (RCA). «Il y a la vie en RCA en général et à Bangui en particulier. Nous allons contribuer à restaurer l’ordre et la paix, et même l’imposer, afin que les seuls détenteurs des armes soient les personnes autorisées, c’est-à-dire la force de l’ordre» a précisé l’ambassadeur Ahmad Allam-mi.

La Force Multinationale de l’Afrique Centrale (FOMAC) socle de la future force africaine de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) prépare un déploiement de ses troupes sur l’ensemble du territoire national centrafricain. Elle entend mobiliser d’ici la fin de la première quinzaine du mois de novembre de l’année en cours plus de 4000 hommes. Des troupes qui seront soutenues par une unité aérienne dont le site est en train d’être aménagé pour accueillir des hélicoptères de combats.

«C’est à ce prix et grâce à la volonté de toutes les parties concernées par la crise que nous entendons arriver à la stabilisation de la situation et à réconcilier les centrafricains de toutes les couches à savoir, la classe politique, la société civile, les confessions religieuses et l’ensemble des citoyens qui paient le tribu des conflits fratricides.», a expliqué à la presse le Secrétaire général de la CEEAC qui a salué l’implication du Congo en général et du président Denis Sassou Nguesso, en particulier, dans la recherche d’une solution durable à la crise centrafricaine.

Le président congolais, qui se veut le porte étendard de l’intégration économique régionale, a rappelé au Secrétaire général les efforts consentis par les Chefs d’Etat de la région dans la relance, en 1998, des activités de la CEEAC en vue de montrer à son hôte, le prix qu’il attache au fonctionnement de la communauté.