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Siat Gabon trempé dans un trafic d’immigrants

elevage-siatDeux responsables locaux (Bitam et Tchibanga) de la Société industrielle et agricole tropicale (Siat) sont traduits en justice, depuis le 9 novembre 2013, pour trafic d’immigrants. Il était question de les employer dans le ranch de la société à Tchibanga.

Les indélicats ont été interpellés le samedi 9 novembre 2013 à Moulengui-Bindza, au sud du Gabon ndans la province Nyanga, au motif de trafic d’immigrés clandestins en terre gabonaise. Selon les sources révélées par l’Agence gabonaise de presse (AGP), ils faisaient travailler ces personnes au noir, dans le ranch de Siat-Nyanga.

A ce qui semble, cette main d’œuvre, constituée de 28 clandestins au total, aurait été recrutée à Bitam et envoyée sur le terrain. Un flou total occulte leurs nationalités puisque la plupart ne communique pas en français, mais dans des langues vernaculaires inconnues au Gabon. Vraisemblablement un bon nombre d’entre eux vient du Mali, du Burkina Faso, ou globalement de l’Afrique de l’Ouest, même si l’on estime que la grande majorité est de nationalité camerounaise.

Selon l’AGP, un réseau bien huilé, dirigé par un Haoussa nommé Aladji, recueillait, à Kyé-Ossi, ces candidats à l’immigration pour les placer auprès de demandeurs. A son tour, rapporte l’agence de presse, le directeur de Siat Bitam, Jacques Bayala, en complicité avec son collègue de Tchibanga, les recrutaient et les hébergeaient d’abord dans une petite broussaille située non loin du ranch Siat Bitam. Ils les embarquaient ensuite pour le ranch Siat Nyanga, avec pour seul document d’identification la carte d’identité camerounaise, s’il en existait. Pour la plupart ils étaient embauchés pour être des bouviers moyennant une somme journalière de 8000 francs CFA, selon leur témoignage. Mais, une fois sur leur lieu final d’embauche, c’est à peine s’ils touchaient 400 francs par jour, ont-ils expliqué, alors que «le travail est très rude». Et d’expliquer, pour donner l’exemple, que 3 personnes pouvaient être affectés à la surveillance de 327 bœufs.

C’est forts des informations que les éléments de la gendarmerie de Tchibanga, après des investigations, ont pu interpeller toutes ces personnes. Avec leur employeur, Maxime Camaleonte, elles ont été placées en garde à vue, sur instructions du procureur de la République près le tribunal de première instance de Tchibanga, Alain Georges Moukoko.

Le directeur du ranch Siat-Nyanga, Maxime Camaleonte, de nationalité française, est ainsi poursuivi pour trafic d’immigrés en situation irrégulière en terre gabonaise. Et pour leur part, les clandestins sont poursuivis pour immigration clandestine et défaut de carte de séjour.

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