Décidément, Casimir Oyé Mba n’aura pas joué de chance. Alors que tous ses compagnons de l’UN (ou presque) sont en lice pour les élections locales à venir, l’on rapporte qu’un «repris de justice» aurait fait invalider la liste dans laquelle il apparaissait, le disqualifiant de la compétition du même coup.
C’est à croire que l’ancien Premier ministre d’Omar Bongo, ex-homme fort de la commune de Ntoum, a perdu la main du point de vue politique. L’homme dont l’obscure retrait de candidature aux élections présidentielles anticipées de 2009 avait surpris et déçu plus d’un, semble vivre chaque jour de nouveaux échecs. En effet, alors que de nombreux sympathisants et partisans de la semi-clandestine Union nationale (UN) dont il est l’un des leaders, s’attendaient à son retour dans l’arène politique, Casimir Oyé Mba, que l’on surnomme «Cam la classe», semble avoir totalement disparu. Effacé, sans qu’aucune explication n’ait été donnée, ni par lui ni même par ses compagnons de l’ex-UN.
Pourtant, selon certaines informations, l’ancien Premier ministre aurait véritablement voulu être présent lors des consultations électorales du 14 décembre prochain, comme le seront ses compagnons Zacharie Myboto, Jean Eyeghe Ndong, Paul Marie Gondjout ou Paulette Missambo. Mais, l’ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) semble avoir manqué de flair et de préparation.
En effet, Casimir Oyé Mba figure, en 3è position, sur la liste du candidat indépendant Dieudonné Engwang-Bekale. Une liste dans laquelle apparaîtrait un «repris de justice», dit-on dans les couloirs de la Cour constitutionnelle. Vrai, faux ? Seuls les intéressés se reconnaîtront. Si bien que ladite aurait été jugée irrecevable, donc vraisemblablement recalée par son ancienne «camarade», Marie-Madeleine Mborantsuo, Président de la Cour constitutionnelle, bénéficiant par ailleurs de l’ultime regard avant toute validation. Des repris de justice sur des listes électorales ? Cela commence est pourtant légion dans le pays, à en croire les mauvaises langues qui citent par exemple, Alain-Claude Billie By Nzé, le porte-parole de la Présidence de la République, qui figure bien sur une liste à Makokou.
Par ailleurs, il serait également reproché à Oyé Mba «de s’être porté candidat au premier arrondissement de la commune de Ntoum, alors qu’il s’était fait enrôler chez lui à Nzamaligué, dans le département», indique-t-on. L’infortuné qui nourrissait certainement le rêve de devenir sénateur à l’issue de ces consultations électorales, aurait fait le déplacement de la Cour constitutionnelle en vue de tirer les choses au clair. La réponse de la haute juridiction n’a pas filtré.



