Des milliers d’élèves ont été dispersés ce matin à Libreville par les forces de l’ordre à l’aide de bombes lacrymogènes pendant que d’autres étaient arrêtés alors qu’ils tentaient d’échapper à la descente des hommes en uniformes sur le terrain.
Malgré la fermeture des établissements ordonnée par le gouvernement, des milliers d’élèves ont décidé de continuer leurs manifestations, en même temps pour dire leur incompréhension face à la décision du ministère. « Pourquoi fermer les classes puisque nous ce qu’on veut c’est les profs reviennent au cours », lance Eulalie, élève de 2nde au Lycée Léon Mba.
Après leurs sorties surprenantes dont le point culminant a été la journée de jeudi, les élèves sont repartis en tenue dans la rue. « Nous ne nous cachons pas », indique Thierry Sevran, élève de Terminale.
Cette nouvelle sortie des élèves, faite de casse et de perturbation de la circulation, a eu le don de ramener dans le carrefours et dans la rue les forces de l’odre et de sécurité, qui ont d’ailleurs exécuté les ordres sans retenue aucune. Pour disperser les élèves, les policiers et autres gendarmes ont lancé des bombes lacrymogènes. « C’est à ACAE qu’ils nous ont lancé les lacrymogènes », indique une élève de CAPO. D’autres témoins affirment avoir assisté aux arrestations de plusieurs élèves et aussi à des bastonnades.
Toutes les grandes voies de circulation et les principaux carrefours de Librevilles sont désormais quadrillés mais les élèves, principales victimes des interminables grèves déclenchées en 1989, ne sont pas prêts de s’arrêter.
