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L’ire particulière des élèves du lycée de Diba-Diba

Petit aperçu du chemin contesté. © Facebook.com/ Claude Koumba Guibouanga
Petit aperçu du chemin contesté. © Facebook.com/ Claude Koumba Guibouanga
Contrairement à leurs confrères des autres établissements, les élèves du Lycée de Diba-Diba ne manifestaient pas pour la reprise des cours, mais contre des problèmes spécifiques. Leur revendication a quasiment tourné à l’affrontement avec les policiers malgré la présence de leur proviseur.

La semaine qui a démarré le 11 novembre aura été mouvementée dans le secteur de l’enseignement secondaire au Gabon. Partagés entre les revendications des enseignants expatriés et celles des nationaux, les chefs d’établissements secondaires de la capitale ne savent plus où donner de la tête. En effet, alors que Libreville était littéralement quadrillé par les manifestations des élèves du secondaire, ce 14 novembre, pour demander notamment le retour des enseignants dans les classes, ceux du lycée de Diba-Diba ont battu le bitume, du moins la boue, pour d’autres raisons. Notamment, l’état des routes en ces jours de pluies.

Leur mécontentement a, en effet, été occasionné par le piteux état de la voie qui conduit à leur établissement scolaire. Pour rappel, en 2008 déjà, les apprenants de ce lycée situé au milieu de nulle part dans le 1er arrondissement de Libreville, réclamaient au gouvernement la construction d’une route praticable afin qu’ils puissent se rendre dans leur établissement sans difficultés. Mais cinq ans après, rien n’a été fait. Le problème demeure et les taximen, selon des élèves, profiteraient de la malheureuse situation pour leur subtiliser plus d’argent. «On est obligé de payer 500 francs CFA pour aller au lycée. Les taxis refusent même des fois d’aller jusqu’à l’école à cause du mauvais état de la route. On marche dans la boue», s’est écrié un de ces élèves. À les entendre, l’établissement dans lequel ils apprennent est resté un chantier inachevé : «Il n’y a pas le courant !», «nous n’avons même pas de WC et nous sommes obligés d’aller nous débrouiller dans les broussailles !», «le lycée n’a même pas d’eau», entendait-on ici et là dans la foule d’élèves en colère.

Leur revendication semble légitime malgré une procédure jugée «trop violente» et peu appropriée pour les agents de forces de l’ordre dépêchés au carrefour du quartier Les Charbonnages où débouche le chemin contesté. Mais, les élèves paraissaient avoir la ferme intention d’en découdre. Ce qui a contraint le proviseur du lycée à se rendre sur le lieu de la révolte dans le but de calmer les ardeurs. Mais, rien n’y a fait. La tension était à son comble, et dans le feu de l’action, une jeune fille a perdu connaissance sous l’effet des bombes lacrymogènes. Il faut dire que les coups de matraque et les jets de pierres auront rythmé la matinée du jeudi 14 novembre 2013, sous l’échangeur des Charbonnages.

L’on rapporte que les élèves du Lycée Thuriaf Bantsantsa, situé à 200 mètres de l’hôpital de Tchenguè à Port-Gentil, seraient également rentrés en grève pour la même raison. Depuis le mercredi 13 novembre dernier, ces élèves protesteraient contre le manque de transport et le mauvais état des routes en raison des pluies, ces derniers jours sur l’étendue du territoire national. Au regard des barricades érigés par les élèves grévistes, la police et la gendarmerie seraient donc intervenus brutalement, dit-on. La semaine prochaine pourrait donc être difficile pour les autorités du ministère de l’Education nationale du Gabon.

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