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Education nationale : la grève continue

conasysed-1Comme promis sur le «Plateau Spécial» de Gabon Télévision consacré à la crise dans le secteur éducation, le syndicaliste, Marcel Libama, a échangé ce lundi 18 novembre avec les membres de la plus puissante coalition de syndicats de l’éducation nationale au Gabon. Au terme de quoi la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a décidé de poursuivre sa grève.

Malgré les garanties données, au journal télévisé de 20 heures du dimanche 17 novembre 2013, par les deux ministres (Budget et Education nationale) qui ont annoncé des mesures pour satisfaire les enseignants, malgré le débat «cathartique» qui a suivi et dans lequel le conseiller spécial du président de la République, Etienne Massard Kabinda, a essayé d’apaiser l’atmosphère en appellent l’ensemble des acteurs du secteur éducatif à relever les défis qui s’y dressent, les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) estiment que «trop c’est trop».

Reprochant au ministère de tutelle le manque de dialogue et des prises de décisions unilatérales et impopulaires, Marcel Libama, délégué administratif de la Conasysed contacté par Gabonreview, a déclaré que «les enseignants ont refusé de reprendre le chemin de l’école […] La grève se poursuit». Pour les enseignants membres de la centrale syndicale dont il est la figure de proue, le paiement des vacations est petit sparadrap sur la multitude de maux qui minent le secteur de l’éducation nationale. «Le gouvernement n’a pas compris le message que lui ont lancé les élèves et payer les vacations n’est pas la solution. D’ailleurs, le payement des vacations ne concerne même pas 10% des enseignants. Il y a une multitude d’autres problèmes et il ne faut pas penser qu’un saupoudrage avec un peu d’argent en est la solution», a martelé le leader syndical qui rappelle que les élèves d’un bon nombre d’établissements se plaignent des problèmes infrastructurels et pédagogiques qu’on ne saurait ainsi occulter.

Les enseignants souhaitent que le gouvernement respecte simplement ses engagements. Des engagements articulés autour de la construction des 400 salles de classe, la prime d’expatriation, la prime d’hébergement, l’amélioration des conditions de travail des enseignants et d’apprentissage des élèves, notamment, à ce sujet, les latrines, les voies d’accès aux établissements, la disponibilité de l’eau potable, entre autres. La question du Bac 1 et du Bac 2 a également été évoqué et le gouvernement est invité à revoir ce dossier «impopulaire et improductif».

Pour le leader syndical, ce ne sont pas ces premières annonces du gouvernement assorties de la révocation de quatre hauts fonctionnaires de l’administration publique qui changeront la donne pour le moment. En grève littéralement depuis la rentrée des classes, la Conasysed a donc décidé de poursuivre son mouvement revendicatif. Interrogé sur la durée de cette grève, M. Libama, a simplement répondu qu’il respecte les décisions prises par ses collègues. Une façon de dire que les choses risquent certainement de tirer en longueur, comme par le passé, si le gouvernement ne prend pas définitivement ses responsabilités, notamment en ayant à l’esprit qu’il s’agit de sauver cette autre année scolaire et de garantir l’avenir de cette jeunesse que feu le président Omar Bongo Ondimba qualifiait de «sacrée».

Par ailleurs, à la mi-journée, l’on relevait encore des marches et des arrestations d’élèves dans les provinces l’Ogooué Lolo et de la Ngounié.

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