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Violent accrochage lors du démantèlement d’un camp d’orpailleurs au nord de Minkébé : 34 arrestations, 1 mort.

Orpailleurs camerounais 2-059e974cLa Parc National de Minkébé, situé au nord-est du Gabon, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces armées gabonaises, conduites par des écogardes, et des clandestins, installés dans le secteur, dont les activités consistaient à la recherche et à l’exploitation illégale de l’or mais aussi au massacre d’espèces protégées, notamment d’éléphants et de panthères. En tout, 34 arrestations et un mort parmi les clandestins. C’est ce qu’indique un communiqué que nous publions dans son intégralité:

« Trente militaires des Forces armées gabonaises accompagnés de cinq agents de l’ANPN et d’un gendarme ont été déposés à Minvoul le jeudi 7 novembre 2013 au soir avec pour mission de démanteler un camp d’orpailleurs dont l’existence avait été découverte mi-octobre par une patrouille de l’ANPN envoyée le long de la frontière Gabon/Cameroun. Lors de l’opération, l’équipe mixte ANPN / militaires a trouvé sur place une carcasse d’éléphant, la dépouille d’une panthère et des installations de vie.

• Dans le mouvement de fuite de certains des orpailleurs camerounais, des tirs ont visé les éléments des Forces armée gabonaises, lesquelles ont riposté, faisant un mort parmi les clandestins. Au total, vingt-sept orpailleurs illégaux sont arrêtés et ont été convoyés à Oyem pour les procédures juridiques.

• Une équipe est repartie en forêt le jeudi 14 novembre pour sécuriser les lieux avant l’arrivée d’un hélicoptère militaire, dépêché sur le site le lundi 18 novembre pour récupérer la dépouille mortelle. L’équipage constate alors que sept nouveaux orpailleurs camerounais opèrent dans les fosses. Ils sont à leur tour arrêtés.

Le professeur Lee White, Secrétaire exécutif de l’ANPN, relève avec inquiétude la dérive violente des trafiquants, qui n’hésitent plus à faire usage d’armes en feu en direction des patrouilles : « Contrairement à d’autres pays africains, le Gabon n’a pas pour règle de tirer à vue sur les braconniers ; néanmoins, nos soldats se réservent le droit de répliquer quand ils se trouvent visés, comme ce fut le cas il y a quelques jours. Soyons conscients qu’il ne s’agit plus uniquement d’une bataille pour sauver l’éléphant d’Afrique : c’est une question de sécurité publique et les autorités gabonaises prennent très au sérieux les agissements extrêmement brutaux des braconniers ».

→ Après trois jours de marche, la colonne gabonaise (36 personnes) atteint le 10 novembre 2013 le campement où se trouvent les orpailleurs camerounais. L’équipe se divise en trois groupes : deux groupes se dirigent vers les fosses à fouille d’or tandis que la troisième approche le camp de base. Une vingtaine d’individus sont identifiées au camp et sept autres s’activent dans les fosses.

Après quelques résistances, les orpailleurs sont maitrisés. Parmi les sept individus en train d’orpailler, certains paniquent et tentent de couvrir leur fuite en tirant deux coups de feu de calibre 12 en direction des militaires. Ces derniers ripostent et un des clandestins tombe dans le trou d’or. Les soldats gabonais doivent constater son décès.

Quelques clandestins ayant pu disparaître en forêt avec leurs armes, l’équipe de mission juge nécessaire de s’éloigner des lieux rapidement afin d’éviter d’essuyer de nouveaux tirs. La colonne gabonaise quitte finalement le site avec vingt-six orpailleurs illégaux à présenter devant le tribunal d’Oyem. En passant par le campement de Ndaboro, elle interpelle encore un autre étranger. Le total des trafiquants arrêtés est donc de vingt-sept. Le lundi 11 novembre 2013, mission achevée, l’équipe revient sur Minvoul avec 27 orpailleurs illégaux.

→ Le jeudi 14 novembre, une équipe est rentrée en forêt avec comme mission de sécuriser la zone pour qu’un hélicoptère militaire puisse être envoyé sur zone pour récupérer le corps de l’individu mortellement touché. Arrivée sur site le dimanche 17 novembre, l’équipe constate que le camp a été réinvesti par d’autres clandestins camerounais. Sept individus sont interpellés. L’hélicoptère est parti lundi 18 novembre pour récupérer la dépouille mortelle qui a été transportée à Minvoul où elle est actuellement en cours de conditionnement avant d’être remise à la famille sous la supervision de l’ambassade du Cameroun au Gabon

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