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« L’épopée de la musique gabonaise », l’acte 3 pour finir.

a5_epopee-31-a6a02554Joël Moundounga a présenté lundi soir l’acte 3 de la trilogie de son « Epopée de la musique gabonaise » dans la salle de l’Institut Français du Gabon, à l’occasion du lancement de la 8ième édition des Escales Documentaires de Libreville (EDL), en présence de nombreux artistes « historiques » gabonais dont Aziz Inanga, Ondeno Rébiéno et Julien Nziengui Mouélé qui apparaissent dans cet acte 3.

De cette projection, les cinéphiles garderont les applaudissements, les émotions et les remerciements qui ont fusé au fur et à mesure que les sonorités qui ont bercé l’enfance d’une grande partie de l’assistance résonnaient et que certaines photos traversaient le grand écran. « Merci Joël de m’avoir ramené dans cette enfance qui m’avait déjà échappée. J’ai retrouvé dans ton film Tina Mboumba, Aziz Inanga et d’autres que ma mémoire avait déjà enterré », a lancé une dame marquée par l’émotion et dont les pleurs n’ont pas tardé à provoquer de longs applaudissements.

C’est bien un travail de mémoire remarquable que Joël Moundounga a effectué. Dans cet acte 3, il parcourt le temps. Les décennies 70, 80 et 90 se succèdent les unes aux autres selon que l’on passe d’un chapitre à un autre et notamment de l’oeuvre colossale de Radio Gabon au Festival des Arts nègres de Lagos, de l’Apothéose de certains artistes dont Ondéno Rebieno qui gagne le Maracas d’or en 1981 au problème de l’Identité perdue et de l’Héritage.

« Je voulais simplement faire en sorte que ces artistes ne meurent pas. Et même si moi-même je ne suis plus là dans dix ou quinze ans, au moins ces artistes seront encore là », a lancé le jeune réalisateur.

Un travail pour la postérité donc qui a nécessité cinq ans de travail avec toutes les difficultés de conservation d’archives et avec les disparitions de personnages importants qui n’ont pas pu être interrogés, tel que Oliver Ngoma. Joël Moundounga a donné la parole à Pierre-Claver Zeng Ebome pendant de longues minutes, comme pour lui rendre un hommage mérité. « Il n’est pas mort, il est là et il nous parle », a lancé Joël Moundounga à la salle.

Au nom de tous les anciens, Ondeno Rébiéno a tenu à saluer l’effort de Joël Moundounga.

Il faut rappeler que ce projet colossal avait remporté le concours de l’IGIS dans le cadre des EDL 2008. Joël Moundounga achève là, les larmes aux yeux, une œuvre de mémoire dont la postérité se souviendra. Pour le jeune réalisateur, cameraman à la base, la trilogie étant achevée, c’est l’heure du retour au desk.

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