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Campagne électorale : Ali Bongo ne donne pas de «mallettes»

campagne-PDG-gabonRévolu, le temps des mallettes en provenance du palais de marbre et au contenu mystérieux, regrettent les «émergents» à quelques heures du lancement de la campagne électorale comptant pour les Locales du 14 décembre prochain. Révolu donc l’ère pendant laquelle les candidats (Opposition et Majorité) percevaient de l’argent de la part du chef de l’Etat ? Question.

A en croire les déclarations quelques hiérarques et sympathisants du Parti démocratique gabonais (PDG), rien n’est plus comme avant. Le «patron» – comprendre Ali Bongo – serait très regardant sur les moindres sorties d’argent. Même trop, estiment certains, visiblement peinés par la nouvelle gestion des finances instaurées par le Président de la République depuis son accession au pouvoir. Nostalgiques de l’ère Omar Bongo pendant laquelle les acteurs politiques, qu’ils soient de la Majorité ou non, bénéficiaient des largesses du défunt chef de l’Etat, de nombreux candidats en lice pour les élections locales à venir sont courroucés et s’inquiètent de cette nouvelle «façon de faire».

En effet, selon des sources concordantes, depuis 2009, Ali Bongo ne sortirait plus «son» argent que pour «le bien du pays et non celui d’un individu». Soit. Que dire donc de la campagne des candidats supposés défendre les couleurs de son parti, le PDG, le 14 décembre 2013 ?

De l’avis de nombreux observateurs, les têtes de liste PDG et leurs différents colistiers ne percevraient plus que le strict minimum d’aide financière de la part du bureau exécutif pour leur permettre de battre campagne. D’où l’initiation d’une tournée interprovinciale, depuis le jeudi 28 novembre, par Faustin Boukoubi. Le secrétaire général et ses collaborateurs seraient allés donner leur part à chacune des têtes de listes, se murmure-t-il. L’ère Omar Bongo, qui savait se montrer très généreux avant chaque scrutin, semble donc bien révolue, à en croire les commérages enregistrés çà et là, même au sein de l’Union des femmes du PDG, vivier électoral du parti s’il en est. La plupart de ces femmes se plaignent de ce qu’elles vont devoir effectuer, à leurs frais, le déplacement de l’intérieur du pays où elles devront voter. Certaines espèrent tout de même qu’une fois rendues dans l’arrière-pays, il en sera autrement ; c’est-à-dire qu’elles recevront de quoi y tenir.

Ali Bongo, l’homme que l’on dit avoir été approché en 2012 pour financer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy pour la dernière présidentielle française, serait intransigeant avec ses «camarades» du PDG. L’objectif, avancent les commentateurs de bonne foi, serait de les mettre sur le même pied d’égalité que leurs adversaires de l’Opposition, de la Majorité ou des listes indépendantes, dont Jean Eyéghé Ndong du 2ème arrondissement de la commune de Libreville (Nkembo) s’est démarqué en lançant, en octobre un appel d’aide au financement de sa campagne. Comme lui, des candidats PDG dépourvus d’argent pour battre campagne ? Impensable. La machine est trop bien huilée pour se permettre de rompre brutalement avec les traditions. Si bien que nombreux racontent que les caisses de l’Etat dans lesquelles le parti au pouvoir a toujours puisé, en de telles occasions notamment, seraient vides. La campagne électorale PDGiste risque, dans ce cas, de ne pas être aussi animée que par le passé.

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