Les élèves des lycées et collèges publics de Libreville ont paralysé les cours par des mouvements de contestations depuis ce mercredi matin à travers des marches ayant fortement perturbé la circulation à plusieurs endroits de la capitale gabonaise.
Ce matin, ce sont à l’unisson la quasi-totalité des établissements publics et privés de la capitale gabonaise qui se sont donnés rendez-vous dans la rue pour protester pour certains contre les réformes issues des états généraux de l’éducation et pour d’autres la fin de la grève des enseignants et la reprise des cours suspendus par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) qui demande le départ du ministre de tutelle, Séraphin Moundounga.
Des policiers ont été déployés aux abords des établissements. Il y’a eu de l’électricité dans l’air, notamment au lycée Léon Mba où la situation était très tendue entre élèves et policiers qui ont usé des gaz lacrymogènes pour disperser la marche de plusieurs établissements rassemblés devant le portail du lycée Léon Mba et empêcher les élèves de cet établissement de sortir des salles de classes en vue de se joindre aux autres. Mais hélas.
Ces élèves protestent contre les modalités de passage en classe de seconde et le retour du baccalauréat à deux tours.
Même son de cloche du côté de Mélen, Oloumi, Nzeng-Ayong et au lycée Technique Omar Bongo à Owendo où les policiers ont dû parfois user de la méthode forte pour rétablir le calme et l’ordre en pénétrant dans les établissements en mouvement.
Les manifestations qui se sont déroulées à différents endroits de la capitale gabonaise ont paralysé la circulation et embouteillé les rues. Des policiers étaient mobilisés pour la circonstance.
Selon des sources concordantes, la grève aurait été observée de façon simultanée à l’intérieur du pays où les cours seraient fortement perturbés.
On signale aussi que dans un communiqué rendu public le 14 novembre dernier, le gouvernement avait décidé de la suspension des cours à compter du 15 novembre 2013, et ce, jusqu’à nouvel ordre suite aux incidents causés par les élèves en colère réclamant le retour définitif des enseignants dans les classes, la révision de la décision d’application du Bac 1, l’amélioration des conditions d’accès aux établissements et l’accès à l’eau potable et aux toilettes dans les collèges et lycées. Dans un autre communiqué, le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, préoccupé par cette crise, avait annoncé la reprise des cours pour le lundi 25 novembre 2013, à partir de 7h30, sur l’ensemble du territoire national. Seulement, à y voir de près, les cours n’ont véritablement pas repris et ce depuis le début de l’année scolaire académique 2013-2014.
Entamés le 26 novembre 2013 suivant les directives du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, les travaux relatifs à la résolution de la crise qui sévit dans le monde de l’éducation actuel via les deux commissions (vérification de la Pife et le paiement des vacations) mises en place, qui se sont poursuivis hier (mardi), ont accouché d’une souris : La Conasysed a quitté la salle au seul motif que le Sena et l’Useg ne devraient pas prendre part à cette réflexion. Et, pour l’instant, ce sont les élèves qui continuent à payer le lourd tribut en dépit du paiement des vacations des enseignants : Affaire à suivre.