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Nouvelle descente dans la rue des élèves de Libreville

Scène de rue, le 4 décembre à Libreville. © facebook/melodie.j.s/groups/infoskinguele
Scène de rue, le 4 décembre à Libreville. © facebook/melodie.j.s/groups/infoskinguele
Après une première tentative lundi dernier, des centaines d’élèves issus de plusieurs établissements secondaires publics de Libreville sont, une nouvelle fois, descendu dans la rue, ce mercredi 4 décembre, pour réclamer des autorités l’annulation des réformes au Brevet d’étude du premier cycle (Bepc) et au baccalauréat ainsi que le départ de Séraphin Moundounga, l’actuel ministre de l’éducation nationale.

Alors que lundi dernier le Premier Ministre, Raymond Ndong Sima leur donnait rendez vous pour ce jeudi 5 décembre 2013, les élèves des principaux établissements publics et privés reconnus d’utilité publique de la capitale gabonaise sont à nouveau descendu dans les rues dans la matinée du 4 décembre. Près de 2000 élèves se sont ainsi créés plusieurs corridors à travers Libreville dans le but de converger vers la Primature et au ministère de l’Education nationale pour exiger la fin des reformes dans le secteur éducatif.

eleves greve libreville3Ayant été stoppées par les forces de l’ordre déployées sur les points stratégiques de la capitale gabonaise, ces différentes marches n’ont pourtant pas atteint les points de convergence voulus. La marche des élèves du lycée technique Omar Bongo (LTNOB) associés à ceux du lycée Paul Emane Eyéghé d’Oloumi et de l’Ecole informatique et professionnelle (EPI) a été contenue au carrefour Rio (centre de Libreville) par les policiers visiblement bien armés. Ces élèves ont emprunté la voie secondaire du quartier Venez-Voir pour poursuivre la marche sans parvenir à l’objectif visé. Ces marcheurs ont été rejoints par leurs condisciples du lycée Djoué Dabany et du lycée de Nzeng Ayong. Au même moment, les élèves du lycée Paul Indjendjet Gondjout et ceux du lycée national Léon Mba battaient le bitume en direction du ministère de l’Education nationale, situé à moins de 100 mètres de la Présidence de la République. Ils n’ont pu franchir le barrage dressé par les forces de l’ordre au niveau de CKdo Géant. Dispersés, nombreux de ces élèves ont indiqué qu’ils vont poursuivre leur marche lundi prochain jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Etals vandalisés par les élèves. © Gabonreview
Etals vandalisés par les élèves. © Gabonreview
Selon les informations recoupées, des affrontements auraient opposés, au sein du Lycée Indjendjet Gondjout, des élèves aux forces de l’ordre qui auraient par la même occasion procédé à des arrestations multiples parmi les élèves. d’une manière générale, les forces de l’ordre et de sécurité sont intervenues, parfois violemment, pour interpeller les élèves manifestants ou pour les amener à savoir raison garder. Le tout s’est soldé par des lancer de gaz lacrymogène, des arrestations assorties de bastonnades d’élèves qui ont, eux aussi, commencé à riposter et à se faire plus violents. C’est dans ces cas que des étals ont été vandalisé, par exemple au quartier Nzeng-Ayong.

Comme leurs enseignants en grève depuis plusieurs semaines déjà, ces élèves réclamaient l’annulation pure et simple des réformes introduites aux examens du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et au baccalauréat, mais aussi le départ sans conditions de Séraphin Moundounga, actuel ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. «Le ministre a lancé une dernière reforme selon laquelle pour obtenir le bac il faut une moyenne de 12. Ce qui n’est pas évident pour beaucoup d’entre nous et le bac se passe en un tour. Comme vous voyez c’est un facteur de blocage pour tout le monde», a expliqué un élève de Terminale F4 au lycée technique. Selon lui, leur mécontentement fait suite également à la présence des quatre gros véhicules pleins des policiers dans leur établissement depuis 4 heures du matin.

Ces mouvements, indique-t-on, ne seraient pas propres à la seule ville de Libreville. Selon des sources concordantes, des contestations similaires auraient été enregistrées lundi également dans les villes de Mouila et Oyem pour les mêmes raisons.

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