Un peu comme sur la Tropicale Amissa Bongo, de petites anecdotes sont souvent relayées par le journal du tour. Petite collection de ce qu’on a pu ramener du Grand prix des trois provinces, couru dans l’Estuaire, le Moyen-Ogooué et la Ngounié du 28 au 31 décembre 2013.

Francis Ifounda à nouveau sur une moto

Décidemment, la chute de Francis Ifounda, cadreur émérite du service des sports de Gabon Télévision, lors de la 8e édition de la Tropicale Amissa Bongo, ne lui a pas fait passer le goût du deux roues à moteur. Se trouvant tout récemment sur la route du Tour des 3 provinces, la vedette de la caméra qui avait pourtant bien commencé ses prises de vue dans le pick-up du président de la Fegacy en compagnie de quatre de ses collègues, a été à nouveau piqué par le virus de la réalisation des images sur une moto. Il n’a cessé d’ailleurs d’étonner les riverains sur le trajet de la course pour sa vaillance sur une moto, avec sa «bête» à l’épaule, sans casque de sécurité. A chacun son métier, à chaque métier ses risques.

Dopage à la banane douce

Les habitués des courses de vélo assurent n’avoir jamais observé la boulimie de la banane enregistrée sur les routes du Tour de 3 provinces du 28 au 31 décembre dernier. Les 29 coureurs des 7 clubs du pays en compétition étaient en effet nourris aux gros oignons par les équipes de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy) tout au long des parcours. Presque à chaque canton et sur leurs vélos, les cyclistes avalaient de la banane douce comme des «petits singes». Il se dit que la banane regorge des protéines susceptibles de renforcer les capacités musculaires des sportifs et elle fait partie des fruits et légumes recommandés aux diététiques.

A cette allure, il est à craindre que Nazaire Embinga, le président de la Fegacy, prévoit d’importants stocks de régimes de banane pour ses poulains lors de la 9e édition de la Tropicale Amissa Bongo où les coureurs internationaux se concentrent plus sur l’objectif que sur le ventre. Nombreux pensent que ce ravitaillement permanent en banane a permis de n’enregistrer aucun abandon chez les juniors sur l’itinéraire Lambaréné-Mouila-Lambaréné long de 400 km, courus en 48 heures pour des jeunes de 18 ans.

Prisonnier momentané à l’étape de Lambaréné

Alors que tous les caravaniers cogitaient sur les itinéraires des 29 et 30 décembre, les plus longs de petit tour cycliste, M. Iwangou, sans permis de conduire, a quitté son lit à l’aube, certainement pour ramener une «petite»chez elle. Résultat des courses : il fauché une piétonne dans l’une des artères de Lambaréné. Ce qui a entrainé sa garde à vue au commissariat de la ville, obligeant le président de la Fegacy à intervenir pour dénouer la déplorable situation. Dire que le véhicule de l’accident était commis au transport de la sonorisation entre Lambaréné et Mouila.

Un préfet cupide à Ndjolé

Convié officiellement par la Fegacy pour donner le 1er coup de pédale à Ndjolé, Alexandre Bikoukou le préfet par intérim de cette localité, a presque harcelé la délégation de la Fegacy de lui laisser une enveloppe afin d’assurer son week-end, entendu disait-il qu’il a abandonné ses occupations pour cet évènement. Sans se gêner de la présence dans la salle d’audience du reporter de Gabonreview, tel un mendiant patenté, le préfet n’a cessé d’harceler le président de la Fegacy, exigeant de ne pas le quitter sans avoir laissé son pli. La gêne de Nazaire Embinga a été si grande qu’il a été contraint de se plier aux doléances d’un type qui croit servir l’émergence avec ce comportement qui n’honore surtout pas le chef de l’Etat qui l’avait promu.

Les retransmissions téléphoniques des résultats

A défaut de Motorola, les célèbres Talki-Walkies utilisés pour la radio du tour, ainsi qu’il en est le cas sur la Tropicale Amissa Bongo, les commissaires du tour des 3 provinces se sont contentés d’utiliser leurs téléphones portables pour harmoniser les données en vue de la fiabilité des points marqués par chaque coureur. Une méthode un peu archaïque et pas vraiment opératoire lorsqu’on sait que la plupart des cantons traversés par les cyclistes ne sont pas toujours couverts par le réseau GSM. Aux grands maux, les grands remèdes.