Commis par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, le 26 novembre 2013, en vue de vérifier l’effectivité du paiement de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife) aux ayants-droit et le paiement des vacations au titre des examens de l’année 2012-2012, les Commissions ont récemment fait le point indiquant qu’il y a eu de «grosses irrégularités» et des dysfonctionnements dans les différentes chaînes des services compétents.
Les des deux commissions conduites respectivement par Patrick Moundounga et M. Mouelet en vue de faire la lumière sur les différents points mentionnés dans les deux arrêtés du 26 novembre 2013 ont déjà permis, selon le site d’information du gouvernement gabonais, en attendant le rapport final, de constater, notamment pour ce qui est de la Prime d’Incitation à la Fonction Enseignante (Pife), plusieurs irrégularités dans les informations en possession des responsables de cette Commission, depuis les données reçues de la direction des ressources humaines du ministère de l’Education nationale et de la direction de la Solde. «La commission a noté des incohérences énormes en confrontant les différentes données si bien qu’elle a convoqué les différents responsables pour de plus amples informations en vain. Pour Patrick Moundounga, la commission éprouverait d’énormes difficultés pour trouver le chiffre exact des bénéficiaires de la Pife dès lors que les informations fournies par les différentes parties concernées ne concordent pas les unes avec les autres», relève notre source
Elle poursuit en indiquant que «rendue sur le terrain, la commission a constaté et compris que l’organe compétent en termes d’élaboration des listes était la commission mixte mise en place au niveau du ministère du Budget sous la responsabilité de la tutelle. Cependant, elle a déploré le manque de rapport du directeur de la Solde. S’agissant de la liste des ayants-droit, elle résulterait des chefs d’établissements et de toute la chaîne des services compétents, à savoir la direction d’académie provinciale. Deux autres irrégularités également constatées sur ce processus à savoir que les listes des chefs d’établissements comportaient des ajouts qui, confrontés avec les services compétents, ne correspondaient pas à la réalité. Réagissant aux observations faites par la Conasysed via son rapport qui faisait état de ce que les retraités et des personnes décédées auraient bénéficié de la Pife, le conseiller technique du ministre du Budget, M. Jean Marie Ogandaga a informé l’assistance de ce que le bénéfice de cette prime était combiné à trois éléments majeurs, à savoir : le matricule solde, le code d’établissement et le code du Corps ; ajouter à cela, la présence effective au poste. Dans ce cas précis, dira t-il, il est impossible pour un retraité ou une personne décédée de percevoir la Pife. Toujours dans ce qui peut être considéré comme le pré-rapport de la commission ayant traité de la Pife, il ressort que plus de 686 personnes relevant de l’Administration et 144 de la Culture et Jeunesse et Sport en avaient bénéficié».
Pour plus d’éclaircissements, la commission attend le fichier du Trésor avec, en appui, la liste de paiement correspondant à celle des bénéficiaires afin de vérifier l’exactitude des éléments correspondant aux personnes ayant perçu la Pife.
La seconde commission ayant traité du paiement des primes de vacations aux ayant-droits des examens 2012-2013 a rendu un premier résultat qui donne aussi de réels espoirs quant à l’aboutissement de ce dossier.
L’on apprend de notre source que le «nombre exact des bénéficiaires des vacations en 2013, il s’élève à 22924 personnes avec 9633 pour l’enseignement général et 13291 bénéficiaires des vacations pour l’enseignement technique et la formation professionnelle. Pour ce qui concerne les différents examens et concours pour l’enseignement général et technique, c’est un total de 21 examens qui ont été répertoriés dont 10 pour l’enseignement général et 11 pour la technique et formation professionnelle. La commission a également identifié 450 centres d’examen et concours dont 101 pour l’enseignement technique. La commission a par ailleurs fait remarquer que le calendrier de transmission des états se situait entre le 17 juillet et le 2 août 2013 pour la générale où ils partent de la direction générale des examens et concours (DGEC) vers la direction centrale des affaires financières (DCAF), un démembrement du ministère du Budget logé au sein du ministère de l’Education nationale. De même que du 8 au 22 août, la DCAF procédait à la vérification et à l’exploitation et à la mise en forme des états de vacation en provenance de la cellule des examens et concours de l’enseignement technique et la formation professionnelle sur le modèle exigé par les services du trésor».
Le ministre de l’Education nationale a écrit, le 22 août, à son collègue du Budget pour solliciter une rallonge de l’enveloppe à cause de la hausse du nombre des bénéficiaires. D’où la demande d’une mise à disposition spéciale qui a pris plus du temps que prévu. C’est donc finalement le 8 novembre 2013 qu’ont été mis à disposition effectif les états de l’intérieur du pays, alors même que ceux de Libreville étaient déjà prêts le 2 décembre 2013. La commission a par ailleurs déploré le retour d’informations après vérifications des états par la DCAF. «Un manque de collaboration entre les différents services constaté par les membres de la commission», relève l’organe d’information du gouvernement.
En somme, les états peuvent traîner au niveau de la DCAF par insuffisance de fonds. Pour la commission, cela n’entache en rien les résultats auxquels ils aspirent. En guise de conclusion, l’on souligne «qu’il y a eu dans cette chaîne, la création des nouveaux besoins alors que les moyens y relatifs n’ont pas suivi. C’est notamment la non budgétisation du Bac 1, le CFIA et les autres examens, sans oublier la correction du CEPE qui a subi plusieurs mutations».
Ce qui est sûr c’est que fidèle à sa parole, le chef du gouvernement a encore déclaré attendre les résultats finaux ou les rapports finaux de ces commissions afin de dégager les responsabilités des uns et des autres. Au final, les coupables devront répondre de leurs actes, notamment au regard du tort qui a été fait à la nation entière.