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Déguerpis de Derrière-l’hôpital : l’Etat va-t-il gruger ses enfants ?

stade-omnisport-librevilleAnnoncé depuis plusieurs années, le processus de déguerpissement du quartier Derrière-l’hôpital et des alentours du stade omnisports président Bongo, a démarré par l’identification des habitations et des propriétaires. Ces opérations se sont déroulées dans un climat d’incompréhension totale, les populations ne comprenant pas pourquoi l’Etat ne veut tenir compte que du bâti et non des parcelles elles-mêmes.

La zone de déguerpissement concerne les alentours du Complexe Omnisport Président Bongo. Les quartiers Derrière-L’Hôpital et Akébé-Ville adossés au stade, les alentours du Gymnase Omnisport et de l’ancien night-club le Night Fever ont été identifiés. Il y est prévu la construction d’au moins trois mille places de parkings pour le nouveau Complexe Omnisport dont les travaux se poursuivent normalement. Dans le plan initial, il était prévu également la construction d’hôtels et de villas pour l’hébergement des sportifs. Mais si les populations sont d’accord pour libérer l’espace, alors même qu’aucune zone de relogement ne leur a été attribuée, l’Etat, lui, semble n’avoir pas suffisamment pris en compte le côté affectif (lieu de leur naissance, lieu de toutes leurs histoires familiales,…) et le coût des parcelles sur lesquelles sont bâties les habitations.

Pomme de discorde

Le calcul des indemnisations constitue la principale pomme de discorde entre les pouvoirs publics et les propriétaires. En effet, les futurs déguerpis n’ont pas compris, à leur arrivée sur le site des opérations à la Base des Travaux Publics derrière le Camp de Police, que les calculs relatifs à leur indemnisation soient déjà faits par les services de la direction générale de la Construction. Que l’on possède un titre foncier, un permis d’occuper ou une autorisation de construire, peu importe. Les calculs ont tous été faits sur la base d’une occupation illicite, sur la base de la squatterisation. Or, beaucoup de ces propriétaires disposent de documents officiels. Lorsqu’ils en ont présenté quelques-uns, on leur a demandé de se munir des titres fonciers s’ils veulent se faire indemniser à leur juste valeur. Pourtant, le communiqué publié dans le quotidien L’Union stipule que les propriétaires doivent apporter l’un ou l’autre document, et pas forcément le titre foncier.

Pas de zone de relogement prévue

En clair, pour toutes les raisons évoquées plus haut, de nombreux propriétaires de Derrière-L’Hôpital et d’Akébé-Ville rejettent les indemnisations qui leur sont proposées. L’Etat, disent-ils, veut les «gruger». Comment comprendre en effet que pour des populations à qui on ne propose aucune zone de relogement, les pouvoirs publics soient si peu compréhensifs et si peu regardants ?

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