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Libération des gays interpelés

gays-arretesLe troisième épisode de la saga de l’alliance traditionnelle à vie de deux homosexuels de Libreville a eu lieu ce vendredi 10 janvier 2013 avec l’annonce, relayée par notre confrère de Gabonactu, de leur libération par le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé. Ce après un bref passage dans les geôles de la Police judiciaire.

Depuis le 29 décembre 2013, le mariage à la coutume de deux homosexuels, dans la banlieue Est Libreville, alimente la chronique. Si le Gabon n’a, pour le moment, aucune loi interdisant ou autorisant formellement le mariage gay, que ce soit à la coutume ou à l’état civil, on ne devrait garder à l’esprit la pléiade de textes énumérés par Honorine Nzet Biteghe, la ministre de la Famille, pour comprendre que ce type d’union n’est pas autorisé.

Ayant été arrêtés le mercredi 8 janvier 2013, sur ordre du procureur de la République, et mises en garde à vue, les personnes ayant célébré ce mariage homosexuel ont été remises en liberté, selon notre confrère de Gabonactu.com qui a interviewé le procureur de la République.

En substance, madame Ouwé argumente cette libération en indiquant qu’il y a un vide juridique sur la question. Selon elle, rapporte notre confrère, «les personnes interpelées à Libreville ont participé à une cérémonie présentée comme un mariage coutumier. Mais au terme de la loi gabonaise, le mariage coutumier est contracté en présence des deux familles des mariés. Or pour le cas d’espèce, aucun membre de la famille biologique des prétendus mariés n’était présent à la cérémonie». «Il ne s’agit donc pas d’un mariage coutumier», a déclaré Sidonie Flore Ouwé.

Les six personnes qui avaient été interpellées dans cette affaire partagent toutes la même orientation sexuelle et ne sont aucunement membres de la famille de l’un ou de l’autre des «mariés». Le procureur de la République a indiqué que la personne présentée comme la «belle-mère» de la «mariée» est un ressortissant nigérian, lui-même membre de la communauté gay du Gabon. «Si le mariage a eu lieu en bonne et due forme, le couple devait être poursuivi pour trouble à l’ordre public», a ajouté le procureur qui suggère au parlement et au gouvernement de proposer une loi devant légiférer sur les questions d’homosexualité au Gabon.

Voilà donc un chapitre qui se refermé sur cette affaire de mariage gay au Gabon. Maintenant que le pavé est jeté dans la mare, comme le souhaite le Procureur de la République, les autorités gabonaises devraient déjà réfléchir sur les lois devant encadrer le phénomène, de sorte que la liberté, puisqu’il s’agit aussi de cette question, et le droit de chacun de mener à sa convenance sa vie, soient respectés.

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