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Un gay gabonais traqué par la police brise le silence (exclusivité)

un-gay-gabonais-traque-par-la-police-brise-le-silence-exclusiviteUn homme se présentant sur sa page facebook comme un bi-sexuel depuis 20 ans, se disant être le gay ayant organisé le prétendu premier mariage coutumier entre personne du même sexe au Gabon dans la nuit du 29 janvier dernier, a décidé de briser le silence et de livrer sa part de vérité sur ce qui a défrayé la chronique dans la presse depuis cette nuit entre homosexuels au quartier dit des deux écoles, situé au PK 8 (Libreville) : intégralité.

Voici l’intégralité de sa lettre :

« Le Gay, l’homme le plus recherché au Gabon se rend. Bonjour, quand vous recevrez cette lettre, je serai déjà détenu. Voilà deux semaines que la police judiciaire gabonaise me traque à cause d’un article publié sur Facebook par un farfelu dans le but de se faire de la publicité.

Mais il a eu bien plus que l’écoute qu’il espérait, car un autre journaliste s’est empressé de mettre l’article dans un journal qui n’est autre Echos du Nord, un journal dont les rédacteurs sont opposants et disent toujours ce qu’ils veulent pour incriminer le pouvoir en place.
Mais ce qui a fait que cette affaire devienne le scoop de l’année c’est que le journal s’est arrangé à mettre en première page un article avec en tête d’affiche le Président de la République gabonaise, et juste en dessous, ils ont mis l’article intitulé « Le premier mariage coutumier gay au Gabon », sans pour autant vérifier la source de cette nouvelle invraisemblable.

Je vous explique les faits :

Je suis allée voir un ami à son domicile afin d’avoir son approbation sur l’organisation d’une fête de fin d’année. Il m’a dit oui et il s’est tenu à Libreville dans la nuit du 29 décembre, une fête organisée entre amis dans un quartier qui n’est autre que « les deux écoles » entre Beau Séjour et le PK8.

La fête s’est tenue jusqu’à 4 heures du matin, sans débordement apparent, ni blessé.
Mais ce qui met en rogne le système juridique gabonais dans tout ça c’est que l’article parle de mariage entre deux personnes de même sexe. Et l’article décrit le mâle du couple comme un homme d’une quarantaine d’années alors qu’il n’en est rien.

Mes amis sont arrêtés à cause de ce journaliste véreux et de la légèreté de ce journal Echos du nord. Moi-même je ne réalisais même pas que c’était de notre soirée dont il s’agissait car ce que dit le journal est le contraire de la vérité.

Si vous me posez la question « Est-ce que les invités à cette soirée étaient gays, bi ou lesbiennes ? », je vous dis oui ! « Suis-je moi-même bi ? », je vous dis oui et alors ?
C’est un crime que des personnes qui partagent la même vision des choses soient amis et célèbrent ensemble la nouvelle année dans un lieu clos où l’on a fait que manger, boire et danser ? C’était des retrouvailles, je suis désolé !

Mes amis sont détenus depuis et je passe par le Net pour informer l’opinion nationale et internationale.

On m’a appelé pour me dire que le Procureur de la République a appelé hier soir (mercredi 8 janvier, ndlr) pour savoir si j’avais déjà été rattrapé par les forces de police.
Mais j’ai dormi sous un pont pour que ce matin je vous dise ceci : Jusqu’à quand va-t-on toujours faire semblant d’ignorer qu’il y a bel et bien une communauté homo au Gabon, et que celle-ci est toujours stigmatisée par les populations ?

Tout le monde a des droits, même le plus criminel des sociopathes a des droits.
On s’acharne sur des personnes d’une couche sociale modeste parce qu’elles n’ont pas les longs bras ici et là.

Tout le monde n’est pas né avec des dents en or et une famille blindée jusqu’à l’os.
Le rédacteur en chef de ce journal doit rendre des comptes et payer le prix fort pour son article.

Moi j’assume tout, puisque c’est à cause de moi que mes amis sont détenus.
Laissez-les sortir et tuez-moi pour ce que je suis : Bi ! Oui j’ai bien dit Bi car j’ai une petite amie.

Je ne me dégoûte pas et je ne triche pas avec mon Dieu car Il me connaît depuis le sein de ma mère.

On ne peut pas mettre autant de forces policières pour moi et mes amis comme si on avait giflé la République.

Vous oubliez que nous naissons tous égaux ?

Salir mon nom, celui de mon père, et le tremper dans la boue de la sorte. Où sont vos preuves ?

Quand des journalistes de chaines télévisées prennent la parole pour incriminer les enfants d’autrui pour qu’on les tue !

Vous pensez que tous ces gays et lesbiennes à travers le monde, ont décidé tous seuls d’être ce qu’ils sont ?

Je ne veux plus baisser le regard devant un tel ou un tel car nous avons les mêmes droits et nous sommes venus au monde de la même manière.

J’ai écrit à RFI, à Africa 24, aux associations des Droits de l’Homme, à l’ONU, à la Cour internationale afin de faire savoir à tout le monde mon ras-le-bol.

« Je ne me tuerai pas, ce serait trop facile »

Je suis un homme, pas un PD. Depuis plus de 20 ans, je me cache pour ne pas déplaire à ceux qui ne cachent pas leur extrême haine envers les homos. Mais n’oubliez pas que chaque famille cache son gay ou sa lesbienne.

« Ne faisons pas à l’enfant d’autrui ce que l’on ne souhaite pas à son enfant ».

Je demande qu’on me dise ce que l’on me reproche, mais laissez partir mes amis car ils n’y sont pour rien. Et que les instigateurs de cette folie judiciaire et médiatique soient mis en examen.

« Je vais me rendre de ce pas à la police judiciaire »

Si vous êtes à Libreville, venez au portail de la PJ. Vous me verrez entrer. Merci de partager cette info.

Fin de la retranscription.

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