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Obama invite les dirigeants de 47 pays africains à un sommet

Le président américain, Barack Obama, a invité les dirigeants de 47 pays africains à participer à un sommet à la Maison-Blanche les 5 et 6 août, a annoncé mardi l’exécutif américain.

«Le président Obama se réjouit d’accueillir des dirigeants venus de tout le continent africain dans la capitale (fédérale américaine) afin de renforcer encore les liens avec une des régions les plus dynamiques» du monde, a déclaré le porte-parole de M. Obama, Jay Carney.

Ce sommet «fera progresser les objectifs de l’administration en matière de commerce et d’investissement en Afrique (et) mettra en évidence l’engagement des États-Unis envers la sécurité de l’Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants», selon la même source.

Le principe de ce sommet était acquis depuis la tournée africaine de M. Obama en juin.

Un porte-parole de la Maison-Blanche, Jonathan Lalley, a communiqué à l’AFP la liste des pays dont les dirigeants sont invités, de l’Angola à la Zambie.

Parmi les pays notablement absents de cette liste: le Zimbabwe, le Soudan, la Guinée Bissau, mais aussi l’Égypte et Madagascar.

M. Lalley a indiqué que la Maison-Blanche avait invité les dirigeants de tous les pays africains, «sauf ceux qui n’ont pas de bonnes relations avec les États-Unis ou sont suspendus de l’Union africaine».

La présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, est également conviée à Washington pour ce sommet, a précisé M. Lalley.

M. Obama, né aux États-Unis d’une mère américaine et d’un père kényan, avait lancé l’idée de ce sommet fin juin 2013 lors du volet sud-africain d’une tournée qui l’avait aussi mené au Sénégal et en Tanzanie.

Lors d’un discours au Cap, il avait dit souhaiter «ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les États-Unis et l’Afrique» en annonçant ce sommet, le premier du genre.

Face à la percée de la Chine et d’autres puissances émergentes, les conseillers économiques de Barack Obama l’ont exhorté à renforcer la présence diplomatique américaine sur le continent.

Au début de sa tournée, M. Obama avait cependant cherché à minimiser les rivalités entre investisseurs étrangers en Afrique, estimant qu’il n’y avait pas de «guerre froide» en cours sur le continent.

«C’est une bonne chose que la Chine, l’Inde, la Turquie et d’autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l’Afrique,» avait-il assuré.

«Il y a un marché mondial et, si les pays qui sont en train de devenir des pays à revenus moyens considèrent qu’il y a des opportunités pour eux en Afrique, cela peut potentiellement aider l’Afrique,» avait-il ajouté.

Toujours lors de cette tournée, il avait tout de même invité les Africains à poser plus de questions aux investisseurs étrangers, estimant «important que les Africains s’assurent que ces interactions sont bonnes pour l’Afrique».

M. Obama, qui n’avait visité l’Afrique noire qu’en coup de vent au début de son premier mandat, avec un arrêt au Ghana, avait accueilli en 2010 à la Maison Blanche plus d’une centaine de jeunes Africains lors d’un sommet informel.

Lors de cette rencontre, destinée à marquer le 50e anniversaire de l’accession à l’indépendance de 17 pays d’Afrique sub-saharienne, M. Obama avait exhorté ces jeunes à enraciner les principes démocratiques dans leurs pays et à ne pas suivre les pas de la génération des indépendances qui s’est, selon lui, accrochée au pouvoir.

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