En présence du chef de l’Etat gabonais et de nombreux représentants de ses homologues venus de différents pays du continent, l’ancien édile de Bangui, Catherine Samba-Panza élue le 20 janvier dernier, a prêté serment jeudi 23 janvier 2014. Choisie pour assurer la transition après le départ de Michel Djotodia, il y a deux semaines, la nouvelle Présidente de la Centrafrique a dit œuvrer dans les prochains jours à la pacification du pays.
Dans l’objectif de venir à bout de la crise religieuse et humanitaire qui secoue la République centrafricaine (RCA) depuis quelques mois, une nouvelle personnalité, non des moindres, a été portée à la tête de l’Etat. Catherine Samba-Panza, élue à la suite de la démission de l’ancien Président Michel Djotodia, tombeur de François Bozizé en mars 2013, a prêté serment sur la Charte de transition, dans la journée du jeudi 23 janvier 2014, à Bangui, en présence du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Si la cérémonie de prestation de serment au palais de l’Assemblée nationale de Bangui s’est voulue sobre, c’est que le pays est encore loin de sortir de l’escalade des violences et d’exactions qui, ces derniers mois, rythment son quotidien. La nouvelle présidente, en attendant l’organisation d’une véritable élection démocratique en février 2015, devrait œuvrer pour l’unification des communautés musulmanes et chrétiennes divisées par des querelles interreligieuses. Son choix, indique-t-on n’est pas anodin. Catherine Samba-Panza, ancien maire de Bangui, chrétienne pratiquante, s’exprime dans un parfait arabe et bénéficie d’une certaine manière au soutien de la France et des pays de la sous-région.
Elle devrait donc vraisemblablement communiquer le nom de son Premier ministre d’ici à samedi prochain qui, à son tour, devrait constituer son gouvernement dès la semaine prochaine. L’objectif étant de se mettre rapidement au travail pour amorcer la réunification et l’apaisement du climat social dans le pays. Pour l’heure, la nouvelle Présidente en appelé au renforcement de l’effectif des soldats dans les différentes villes de la RCA. Une préoccupation à laquelle la France, par l’entremise de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, a répondu par la négative, hier, en justifiant la réserve de son pays par la « montée en puissance de la Misca », la force africaine en déploiement dans le pays depuis le début de la crise. L’on gage dorénavant que le choix d’une femme à la tête d’un Etat en proie à des tensions extrêmes contribuera à apaiser les ardeurs.
