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La famine guette les villages de la province de l’Ogooué – Maritime

Forêt GabonLes petits exploitants agricoles ruraux sont très remontés à raison des menaces qui pèsent sur leurs espaces de nourriture. La problématique des plantations détruites par les pachydermes dans les villages alimente les conversations, peu importe, la classe sociale.

Les efforts des agriculteurs sont quotidiennement réduits par les animaux et, les plaintes fusent de tous les coins du Gabon sans que des solutions alternatives ne soient apportées.

Parler de protection de la faune auprès des cultivateurs, c’est faire injure à leurs efforts. Car, ils se nourrissent et gagnent leur vie à la force du poignet. Ces derniers sont devant des redoutables adversaires. Parmi ces animaux dévastateurs : « les éléphants et les singes ne font pas des cadeaux à nos champs de manioc et de bananes », se plaint Justin Mackosso au village Gongouè.

Quotidiennement les espaces plantés sont visités par ces bêtes. Malgré les mesures dissuasives, telles les clôtures et les torchères de fortune, elles trouvent toujours un moyen pour s’introduire dans les champs. Le constat est alarmant. Pourtant, les autorités gouvernementales savent pertinemment que l’agriculture constitue l’atout majeur des populations en zone reculée. En ce sens, elles doivent prendre des mesures quant à la protection des champs afin d’éviter de tomber dans une famine sans précédent au Gabon.

« L’Etat doit organiser des séances d’abattage des animaux dans les zones cultivées », suggère Stéphane Bagafou, un agriculteur du village Mbilapè à quelques encablures de Port-Gentil. « Je suis obligée de manger du riz alors que j’avais mes plantations », dénonce Suzanne à Odimba. Cette situation entraîne également une flambée de prix des produits alimentaires locaux dans les centres urbains. Cela ne favoriserait pas la lutte contre la précarité, qui demeure l’un des combats du Chef de l’Etat gabonais.

L’autre conséquence est l’exode rural qui guette les villages gabonais. Le pays se dirige vers un autre type de chômage. Si les cultures vivrières sont à la merci des animaux, les gens n’auront plus raison de se maintenir au village. La sécurité des habitants est aussi exposée. Chaque jour, les cultivateurs menacent de violer l’article 275 du code forestier qui stipule que « les auteurs des infractions vis-à-vis des espèces intégralement protégées sont punis d’un emprisonnement de 3 ou à 6 mois et d’une amende de 100 000 à 10 000 000 frs cfa ou de l’une de ces 2 peines seulement ».

Entre une éventuelle famine et le respect de la loi, les villageois voient comme une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes d’où la multiplication des braconniers sur l’étendue du territoire.

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