Au nombre des richesses de la mer, il y a le crabe, l’un des crustacés très demandés sur le marché portgentillais. Mais, le prix du crabe donne le tournis. Le kilogramme se négocie à partir de 5000 frs auprès des vendeurs de la ville de Port-Gentil.

C’est de ce constat qu’Hervé Mbacki au quartier Ntchengué, alors mécanicien de profession, a décidé d’aller aux abords des plages disséminées à travers la ville à la collecte des crabes. Motivé par le commerce de sa compagne, Chimène Moupiga, qui les vendait après les avoir transformés en crabes farcis. M. Mbacki s’est rendu compte qu’il pouvait aussi les conserver étant adultes.

« J’ai fabriqué un conservatoire en prévoyant un milieu naturel dans une clôture », explique-t-il.

Pour nourrir ces crabes, le couple met des noix de palme, des feuilles de manioc, des fruits de palétuviers, « C’est un investissement pour les garder envie. Certains habitants viennent déjà nous demander de leur vendre les crabes », confie Hervé Mbacki.

« Pour l’instant, nous ne trouvons pas nécessaire de les commercialiser, je les vends cuits », indique Chimène Moupiga.

A quelques heures de traversée de mer de Port-Gentil, Justin Mackosso au village Gongwé dans le canton Océan, s’adonne à cœur joie à conserver les crabes. Les demandeurs passent quotidiennement les commandes.

« J’attrape ces crabes avec des pièges que je place au bord de la plage », raconte M. Mackosso ; je me nourris avec les revenus de mes ventes, ajoute-t-il.

Le crabe est prisé par plusieurs consommateurs à Port-Gentil, l’activité peut être développée si ces acteurs sociaux sont appuyés.