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La mendicité, un danger social à Port – Gentil

mendiant-gabonLe phénomène de la mendicité est devenu très fréquent dans les principaux centres urbains du Gabon. Difficile de circuler à Port-Gentil sans voir des gens tendre la main, le plus souvent aux abords des carrefours à forte affluence.

Parfois, assis à même le sol avec une petite assiette contenant des pièces de monnaie aux abords des lieux très fréquentés, la population s’est habituée à voir les mendiants. En général, ce sont des ressortissants des pays d’Afrique de l’ouest, physiquement inaptes, qui ont adopté cette méthode d’enrichissement. D’autres tournent à travers la ville sur des tricycles ou avec comme guide un petit enfant à la rencontre d’éventuels bienfaiteurs.

Au fil du temps, les mendiants se sont répandus à travers les rues à grande affluence de la capitale économique, Port-Gentil sans douter pour multiplier leur chance d’avoir un plus d’argent. Par un jet de pièce de monnaie dans l’assiette, les passants sont interpellés par ceux qui font la manche. Devant les mosquées, les carrefours les plus importants ou les marchés, des familles entières y passent leur journée dans l’intention de mieux attirer les regards des portgentillais.

« Moi, je suis malienne et celui-là est mon fils, nous le faisons pour survivre », dit Fatoumata.

Daouda est guinéen, il parcourt des longues distances pour se retrouver tous les matins au marché Grand village où il est sûr de rentrer le soir avec en poche au moins 5000 frs cfa, confie-t-il. Ces mendiants disent vivre grâce à la bonté et à la générosité des populations ; « celui qui a pitié de nous, donne quelques pièces d’argent », renchérit, Aïcha. Dans leur quête quotidienne, certains mendiants frôlent l’agressivité. « Ils vous forcent leur plateau. Une fois, j’ai proposé des pommes à l’un d’eux, il me les a jetées », témoigne Livia Kombé ; j’ai compris que c’est l’argent qui les maintient, poursuit-elle.

Les bonnes volontés ne manquent guère, mais il faut distinguer le vrai mendiant du faux. Le Code pénal gabonais dans son article 197, ne réprimande-t-il pas toute personne valide se livrant à cette pratique, qui prend des proportions dangereuses? Devant cette situation, peut-on parler de laisser-aller ? Cette interrogation vaut son pesant d’or. Le Gabon, un pays ouvert à toutes les libertés socioéconomiques ?

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