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«Les caisses de l’Etat ne sont pas vides !», dixit Christophe Akagha Mba

Banque-publiqueDepuis plusieurs semaines, d’inquiétantes rumeurs ont circulé dans le pays, laissant entendre que les caisses de l’Etat gabonais seraient vides. Une rumeur relayée le 26 février par l’agence Bloomberg qui prétend avoir fait réagir le ministère gabonais de l’Economie et de la Prospective. Ce que ne reconnaît pas le détenteur dudit portefeuille, Christophe Akagha Mba,qui s’est, en réaction, attelé à faire toute la lumière sur cette curieuse affaire.

L’affaire est loin d’amuser les agents du ministère de l’Economie et de la Prospective. Pourtant, si leur silence avait laissé penser à une sorte d’aveu ou de confirmation de la rumeur dans une certaine mesure, le mercredi 26 février 2014 l’agence Bloomberg les a littéralement fait sortir de leurs gongs. Pour cause : dans une dépêche diffusée ce jour-là indiqué, cette agence, se basant sur les propos d’un certain Michel Meviane, (prétendument conseiller financier dans ladite administration), avait relayé la rumeur selon laquelle les caisses de l’Etat gabonais seraient vides et que «le Gabon n’honorera pas ses engagements faute de ressources». Toute chose que le ministre gabonais de l’Economie et de la Prospective a «catégoriquement» réfutéele 27 février dernier, dans un communiqué officiel dont Gabonreview a reçu copie.

Pour Christophe Akagha Mba qui condamne «le manque de rigueur» et «la légèreté caractérisée par cette dépêche qui n’honore pas l’organe à l’origine de celle-ci», il n’en est strictement rien. «Le ministère rappelle que l’Etat gabonais n’est nullement confronté à un problème de disponibilité de ressources», a déclaré le ministre, avant d’ajouter que «les finances publiques du Gabon sont au beau fixe, dans un pays qui connaît un taux de croissance constant et soutenu ces quatre dernières années, avec un assainissement des finances publiques et une gouvernance améliorée. De plus, les différentes institutions économiques confirment les projections de croissance robuste et soutenue de l’ordre de 7% dès 2014 et 8% à l’horizon 2018.» Ainsi, à en croire Christophe Akagha Mba, tout irait bien : les caisses de l’Etat ne sont pas vides, non plus pleines, mais «au beau fixe». Nuance !

Par ailleurs, le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Economie, a tenu à s’exprimer sur «le fond» de la question. Pour Akagha Mba et ses collaborateurs, si «l’actualité économique et financière au cours de la période récente a été marquée par le pacte social présenté par le Président de la République», le point qui, visiblement, a entrainé une telle rumeur proviendrait sans nul doute des réformes engagées par Ali Bongo et le gouvernement qui, à l’issue de la récente analyse de la pauvreté et des inégalités au Gabon, a reçu instructions de traduire la lutte contre ce phénomène à travers certaines mesures spécifiques y compris la confection d’une loi des finances rectificative. Traduction : les «Fonds communs» y sont encore pour beaucoup. «La suspension du versement aux agents de l’Etat, des «Fonds Communs» (…) a entrainé le mécontentement d’une catégorie de fonctionnaires», a d’ailleurs reconnu le ministère de l’Economie.

En somme, pour les autorités gouvernementales gabonaises, il n’y aurait nullement matière à craindre pour les semaines à venir. Les salaires des Gabonais seront payés, à en croire le communiqué du ministère de l’Economie qui, une nouvelle fois, vient balayer du revers les rumeurs sur une supposée «cessation de payement» dont l’Etat serait sur le coup. Rumeur (information ?) qui, déjà en 2009, en période de campagne électorale pour l’élection présidentielle anticipée, avait été lancée par le candidat Albert Ondo Ossa.

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