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Ona Ondo, deux semaines avant une morsure du Snec

Daniel Ona Ondo
Daniel Ona Ondo
Deux semaines. Tel est le sursis que le syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) du Gabon accorde au gouvernement pour honorer ses engagements. Contenus dans un protocole d’accords conjointement élaboré il y a un an, la mise en pratique de ces engagements n’a toujours pas pointé le bout du nez.

Un an après une première rencontre avec le gouvernement, au terme de laquelle de nombreuses promesses ont été faites, rien de concret n’est apparu et le gouvernement semble s’être assis sur ses propres engagements. Toute chose que le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) ne voit pas d’un bon œil. Réunis à cet effet autour de leurs leaders, lundi 31 mars 2014 à l’amphithéâtre du département d’Histoire de l’Université Omar-Bongo (UOB), les membres de cette organisation syndicale de l’enseignement supérieur ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle ils ont constaté le terme de l’échéance – 28 mars 2013 – accordé aux autorités gabonaises.

Pour Jean Rémy Yama, «au terme de cette échéance, nous constatons que le gouvernement n’a fait aucune avancée. Rien n’a été constaté un an après, alors que noir sur blanc, le gouvernement a pris des engagements. Donc la frustration est grande au niveau des enseignants et chercheurs». Face à ce qu’ils qualifient aujourd’hui de déni et d’abandon, les syndicalistes évoquent désormais l’éventualité d’une nouvelle grève si leurs revendications ne sont pas prises en compte par le Premier ministre et son équipe gouvernementale.

«Toutefois, a indiqué le président du Snec, nous avons ouvert une petite porte de deux semaines pour discuter avec le gouvernement, afin de clarifier ses intensions par rapport à la promesse faite aux enseignants et chercheurs.» Au nombre de ces promesses, les membres du Snec rappellent les termes du fameux protocole d’accords qui tenait sur trois principaux points : la mensualisation de la Prime d’incitation à la recherche (PIR), le statut particulier du personnel enseignant et chercheur, et la grille indiciaire.

Lucides, les enseignants et chercheurs ont dit tenir compte de l’arrivée récente de Daniel Ona Ondo à la tête du gouvernement et du changement de ministre de l’Enseignement supérieur. «Pour l’instant, le gouvernement ne nous a exprimé aucune difficulté budgétaire. Tout ce que nous savons c’est la fenêtre qui a été ouverte pour deux semaines de discussion pour laisser le temps à la négociation qui a débuté avec notre ministre de tutelle d’aboutir, et dans deux semaines nous allons nous retrouver pour faire le point», a déclaré Jean Rémy Yama. Plusieurs semaines après le lancement du mouvement d’humeur des étudiants de l’UOB, voici qu’un préavis de grève d’un autre volet vient raviver l’inquiétude par rapport à une éventuelle année blanche au sein de cet établissement.

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