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Quid de la Journée citoyenne ?

Ida-Retenot-Assounouet-339x190On l’avait quasiment oubliée la Journée citoyenne, tant son adoption par les populations est des plus difficiles. Initiée avec tambours et trompettes pour faire changer de mentalité aux Gabonais, cette opération «retroussons les manches» a fait long feu. Quatre ans après, la mayonnaise n’a toujours pas pris.

Il est certain que si une commission dotée de fonds conséquents avait été mise en place par les autorités, la Journée citoyenne aurait été l’une des mesures les plus suivies du pays. Pourtant, lancée par l’ancien Premier ministre Paul Biyoghe Mba, en 2010, soit une année après l’accession d’Ali Bongo au pouvoir, cette initiative tarde toujours à trouver son public. Pour tenter de la faire survivre, quelques établissements scolaires du pays ont pris le parti de la faire observer par leurs élèves, sous la menace d’une éventuelle punition.

Devrait-on adopter cette méthode dans les différentes villes, quartiers et administrations du Gabon ? Pour certains, l’idée n’est pas à négliger, tant la «fameuse» journée ne semble pas intéresser grand-monde. Pour d’autres, le constat viendrait du fait que l’initiative n’a aucun intérêt pécuniaire. «Que rapporte véritablement la Journée citoyenne ?», s’interroge-t-on, dans les coins cossus de la capitale. De plus en plus avide d’argent, le «citoyen» s’est considérablement détourné des valeurs patriotiques.

Or, contrairement à cette «journée» que les Gabonaise rechignent à célébrer tous les premiers mercredis du mois, d’autres célébrations sont plus productrices d’argent. En effet, les mesures, mobilisant d’énormes ressources financières ont, depuis longtemps, été adoptées par les Gabonais, notamment par la même administration qui, aujourd’hui peine à promouvoir ses propres initiatives. Doit-on dire que les Gabonais sont si peu «patriotes» ?

Qu’à cela ne tienne, comme la journée nationale du drapeau ou la journée nationale sans alcool et sans tabac, la journée citoyenne qui devrait permettre à chaque Gabonais de consacrer une minute de son «précieux» temps à la lutte contre l’insalubrité, aussi bien à son domicile qu’à son lieu de travail, paraît beaucoup moins lucrative que celle consacrée à la Femme, à l’Agriculture ou au Sida. Serait-ce là, une façon de bouder les initiatives républicaines des plus hautes autorités du pays ? Nul ne saurait le dire. Mais pour le ministère de la Culture, des Arts et de l’Education civique qui semble avoir le vent en poupe depuis l’arrivée d’Ida Reteno Assonouet, voici une nouvelle mission qui lui incombe, elle qui l’avait déjà ressuscitée le 2 octobre 2013 au ministère de la Justice où elle était et dans les différents quartiers autour de la prison centrale de Libreville.

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