Le président Ali Bongo Ondimba qui a pris part au 4e Sommet Union européenne-Afrique a prôné plus de mobilisation et de lucidité dans la mise en place des projets devant favoriser le développement du capital humain et en particulier répondre aux différentes problématiques et difficultés que rencontrent les jeunes notamment en ce qui concerne le chômage et la formation.
Au cours de ce sommet, le président gabonais qui prenait la parole face à 80 chefs d’Etat et de gouvernements au moins s’est fait l’avocat de la jeunesse africaine. Il a ainsi invité les Européens à accélérer le transfert des savoirs, dans le cadre de la stratégie d’investissement humain au Gabon. Ali Bongo Ondimba a ainsi fait remarquer que «l’Afrique et ses partenaires, dont l’Europe en particulier, ont très peu investi dans des politiques économiques et sociales ambitieuses, celles-là même qui promeuvent le savoir et la formation des peuples et partant, permettent d’assurer la cohésion sociale, la paix civile et la stabilité politique des Etats».
A ce titre, le chef de l’Etat gabonais a voulu replacer l’homme au cœur du partenariat entre deux continents si proches, mais séparés par la seule Méditerranée, qu’il considère comme «un lac». Promouvoir l’éducation et la formation, des jeunes en particulier, pour une meilleure insertion professionnelle. Encourager les initiatives de transformation locale pour soutenir l’emploi. Voilà le combat dans lequel s’est illustré le chef de l’Etat gabonais lors de sa sortie à Bruxelles. Un combat qui entre dans les priorités de l’exécutif gabonais qui multiplie les stratégies pour sortir la population gabonaise de la pauvreté et de la précarité.
Le président de la République a mis en garde contre cet immobilisme qui entraine de nombreux maux. Ainsi, a-t-il indiqué «l’accroissement continuel du taux de chômage, et de celui de la jeunesse notamment, laisse aujourd’hui augurer des lendemains difficiles voire tumultueux, à l’origine de graves crises sociales, de migrations massives de nos jeunes vers l’Europe, à la quête d’un bonheur souvent illusoire». Dans ce contexte, le président gabonais a marqué sa détermination à faire plus d’efforts sur les plans éducatif et social, comme en témoigne la Stratégie d’investissement humain du Gabon. «Anticipons, prévenons», a-t-il lancé devant l’assemblée avant d’ajouter que «ne pas former les populations et plus particulièrement la Jeunesse, c’est prendre la responsabilité de les exposer à un quotidien infernal tout au long de leur vie, et les livrer ainsi à la pauvreté, à l’exclusion sociale, au racisme, au terrorisme, et j’en passe. Des situations, lorsqu’elles deviennent endémiques, coûtent beaucoup plus chères aux Etats et à la Communauté internationale, contrainte de lutter en aval contre des maux qui auraient pu être maîtrisés dès l’apparition des premiers symptômes».
En rappel, Ali Bongo Ondimba s’est félicité de la volonté d’anticipation et de prévention qui a conduit à la création, en juin 2013, du fonds Train My Generation d’un montant de 100 millions de dollars, par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qu’il préside actuellement. Ce fonds permettra de «soutenir l’emploi de la jeunesse dans la sous région», a indiqué le premier citoyen gabonais qui n’a pas oublié le Pacte social pour soutenir la stratégie d’investissement humain au Gabon.
A noter que la déclaration finale et la feuille de route 2014-2017 endossent les propositions d’Ali Bono Ondimba pour stimuler une croissance inclusive favorable à l’emploi grâce au «catalyseur» de la transformation locale, la libération de l’innovation par le biais de la formation et le progrès social placé comme pierre angulaire de l’action publique.
Et Ali Bongo de conclure que «C’est pour soutenir ce genre d’initiatives pour l’Afrique, que je souhaite que notre partenariat s’organise désormais, avec force et détermination, pour un réel transfert de savoirs afin de transformer davantage nos matières premières sur le sol africain afin de créer plus de richesses et d’emplois».
