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Likouala: à chaque jour suffit sa peine

Maraichères - Selon l’Institut gabonais d’appui au développement (Igad), initiateur du projet, il faut avant tout être Gabonais et aimer le travail de la terre On peut les voir assis avec des machettes le long du trottoir, armés de patience et d’espoir, ces ouvriers Ouest-africains piaffent des journées entières sur l’asphalte, attendant que des personnes les sollicitent pour des tâches journalières de toute nature.

En passant au quartier Likouala, dans le troisième arrondissement de Libreville, notamment en matinée, vous serez surpris de voir un important groupe d’hommes armé de machettes.
Loin d’être une milice, une rébellion, ou encore des agents observant une grève, ce sont plutôt des manœuvres qui attendent d’être sollicités par des passants pour effectuer le travail de débroussailleur à domicile.

Ils sont très nombreux et originaires de différentes nationalités Ouest-Africaines. Pour eux, chaque jour qui se lève est un combat ; un combat pour chacun qui doit s’affirmer dans le groupe afin de dissuader les autres membres et convaincre le demandeur de l’élire. Pour être choisi, il faut toujours se bousculer. « Quand un client arrive, on se bat comme des hommes et souvent il ne choisit qu’une seule personne. » ; affirme Dembélé, l’un des ouvriers, originaire du Mali. Il nous raconte sa journée de travail qui est loin d’être une sinécure.
« Le travail que nous faisons est difficile. Ici chacun a sa chance d’être choisi. Moi je me lève à 5h 30., on n’a pas de tâche fixe, on peut débroussailler, faire de la maçonnerie, laver les chiens bref, tout ce qui peut nous permettre de gagner un peu d’argent car nous avons des loyers à payer et nous devons aussi nous nourrir. »

Ces nombreux travailleurs auraient quitté leur pays, abandonnant leur petite famille, à la recherche d’un eldorado. Ainsi doivent-Ils «bosser» durement, non seulement pour se prendre en charge, mais aussi pour entretenir ceux des leurs, restés dans leurs pays respectifs. « Quand je gagne un peu d’argent je pense à ma mère qui est au pays et qui compte sur moi.je n’ai pas d’enfants mais j’ai envie de me marier et avoir une famille comme tout le monde » renchérit Dembélé très souriant.

Le plus souvent beaucoup d’entre eux peuvent rester un moi durant sans exercer. Cependant ils disent avoir de la chance lorsque parfois, la municipalité de Libreville les sollicite pour nettoyer les différentes artères de la ville. « La mairie vient souvent nous prendre nous tous pour aller travailler, et à la fin chacun a la chance d’avoir quelque chose. Mais ce n’est pas tous les jours » concluait notre interlocuteur.
Convaincus qu’il n’y a pas de sot métier Dembélé et ses amis espèrent que tous ces jeunes désœuvrés, qui prennent des raccourcis en choisissant d’être des délinquants, puissent les rejoindre.

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