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Affaire Ndoye Loury : le HCANE entre dans la danse

justice51Le Haut conseil des acteurs non étatiques demande que toute la lumière soit faite sur la mise aux arrêts du syndic judiciaire, accusé notamment d’escroquerie, vol, violence par voie de fait et détournement de bien des sociétés en liquidation judiciaire d’une valeur de plus de 100 milliards.

Accusé du détournement de plus de 100 milliards de francs, Me Athanase Ndoye Loury ne laisse indifférent le Haut conseil des acteurs non étatiques (HCANE). Au regard de la tournure prise par les événements, les représentants de la société civile ont tenu à interpeller, au cours d’un point presse le 25 juillet dernier, toutes les instances judiciaires afin que la lumière soit faite sur cette affaire qui pourrait avoir des «incidences négatives sur l’environnement des affaires au Gabon et son classement dans l’indice Doing Business ».

En garde à vue prolongée à la Police judiciaire depuis le 16 juillet dernier, le syndic judiciaire a été interpelé pour escroquerie, vol, violence par voie de fait et détournement de bien des sociétés en liquidation judiciaire. À l’origine de cette affaire rocambolesque, le traitement du dossier Leroy Gabon dont la liquidation lui aurait été confiée par décision du tribunal de première instance de Libreville (répertoire n°003/2012-2013 de la Cour d’appel de Libreville).

Selon ces intercesseurs, les ennuis judiciaires du syndic sont nés de la «dénonciation du parquet par le liquidateur, de l’interruption volontaire d’une procédure pourtant en exécution, de la décision de justice ayant ordonné la saisie des engins d’une société chinoise, en garantie de paiement d’une créance de 2.500.000.000 F CFA au bénéfice de la liquidation Leroy Gabon».

Athanase Ndoye Loury ferait donc les frais d’un règlement de comptes. «Le parquet aurait décidé pour lui faire payer son audace, suite à cette dénonciation auprès du Garde des Sceaux. Ce, en l’absence d’éléments probants et compromettants, de le maintenir séquestré, autant de temps qu’il le voudrait». Or, «il se trouve qu’il aurait utilisé abusivement un jugement du tribunal de Libreville statuant en matière commerciale qui avait ordonné la main levée de saisie des biens de la société Honest Timber à la suite de la liquidation judiciaire de la société Leroy-Gabon pour laquelle le tribunal l’avait désigné syndic judiciaire. En effet, il s’est permis d’aller saisir sans aucun titre et autorisation du juge-commissaire les biens de la société plaignante avec à la clef, une extorsion des fonds pratiquée par huissier instrumentaire en utilisant des officiers de police judiciaire non informés sur les procédures collectives».

À cette première affaire non élucidée, se greffent d’autres plaintes déposées dans les procédures collectives des sociétés SA industrie-bois de négoce, société STSI Boccard Gabon, Cogemate SA, Enelec SA, Settecama-Safari, CD Aviation, Octra devenue Setrag, Butulog Tanck-Gabon et Lutexfo-Soforga. «Nous acteurs de la société civile, regroupés au sein du Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon, souhaitons que lumière soit faite autour de cette affaire et encourageons le parquet de Libreville qui ne cesse de lutter contre le banditisme financier en jouant pleinement le rôle de gardien de l’ordre public économique par le respect des intérêts en présence», a déclaré le coordonnateur du HCANE du Gabon, Ntzantzi Miyagou Yvon Martial. Affaire à suivre…

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