Un mois après avoir pris les rênes de la sélection nationale de football, le technicien portugais fait déjà face aux réalités du milieu.
Alors que les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) pointent déjà à l’horizon, l’avenir de l’équipe nationale semble déjà s’écrire en pointillés. Recruté en juillet dernier, Jorge Costa se heurte déjà aux réalités du football gabonais.
En effet, ayant envisagé l’organisation d’un match amical contre les U20 de Rigobert Nzamba, il a reçu une fin de non-recevoir de l’Agence nationale pour la gestion des infrastructures et équipements sportifs et culturels (Anagiesc), qui a estimé que la pelouse du Stade de l’amitié est frappée d’une mesure conservatoire jusqu’au match Gabon-Angola du 5 septembre prochain. Pis, aucune mesure palliative ne lui a été signifiée. Excédé, il a annulé le regroupement et renvoyé ses protégés chez eux. Face à une telle situation, à moins d’un mois seulement de l’ultime test, on peut d’ores et déjà croire que les Panthères ne pourront que limiter les dégâts et débuter de la plus mauvaise des manières les éliminatoires de la CAN 2015.
En sus de ces difficultés organisationnelles, le technicien portugais doit également gérer un certain nombre de contraintes au sein même de son staff. Contrairement à la pratique et à ce qui se fait sous d’autres cieux, il n’a pas eu la latitude de choisir les éléments de son staff. La Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a nommé, comme adjoints, l’ancien international Pierre Aubame, ancien coach des panthères B, et Stéphane Bounguendza, le tout récent quart de finaliste du Championnat d’Afrique des Nations (Chan). Si Stéphane Bounguendza, peut se targuer d’avoir remporté la Coupe de la Cemac en 2013 et qualifié le Gabon en quarts de finale du CHAN, Pierre Aubame suscite la controverse. Il lui est notamment reproché de privilégier ses fils.
Jorge Costa va-t-il s’acclimater et participer lui aussi «pourrissement»? Ou alors parviendra-t-il à imposer ses idées et apporter la révolution espérée par tous ? Et pourtant, jusque-là l’homme semble avoir fait les choses normalement. Après deux matches amicaux avec des joueurs locaux, le technicien est rentré dans le vif du sujet en annonçant, le 31 juillet dernier, sa première liste suivie d’un regroupement de trois jours à Agondjé, au nord de Libreville. Durant ce stage, les choses se sont plus ou moins bien passés avec, à la clé, des séances d’entrainement réalisés au Stade l’amitié. Mais, c’était bien avant le refus de l’Anagiesc.
