Au lendemain du départ du Pr Léon Nzouba de la tête du ministère de l’Education Nationale, les société civile, la classe politique, le corps enseignant et les élèves attendent la nomination d’un nouveau ministre.
Remplacement numérique ou remaniement gouvernemental, les analystes de la vie politique gabonaise spéculent alors que l’ensemble de l’opinion attend de voir quel sera le choix du président de la République. Léon Nzouba est évidemment l’un des fidèles d’Ali Bongo Ondimba, et bien qu’il a décidé de quitter son poste au sein du gouvernement, l’homme pourrait rebondir très rapidement. L’évocation récente dans la presse d’un chamboulement au sein de l’administration de la Présidence de la République donnerait à penser que le député de Mouila pourrait se rapprocher du PR.
Pour l’heure, c’est un homme à sa place qu’Ali Bongo Ondimba doit trouver. Au sein du gouvernement et à l’extérieur, les candidats sont nombreux. Il y a évidemment Serge Ename Nsolet qui était l’adjoint du Pr. Nzouba au MINEDUC jusqu’à dimanche. Au sein du gouvernement, il faut citer également Pacôme Moubelet Boubeya, ministre de l’enseignement supérieur, qui pourrait cumuler les deux département comme Séraphin Moundounga il y a encore 9 mois. Pourquoi ce dernier ne reviendrait-il pas ? Il semble connaître le MINEDUC de bout en bout. Il a le mérite d’avoir appliqué les réformes décidées par les Etats Généraux de l’Education Nationale.
A l’extérieur du gouvernement, quelques noms sont évoqués. Yves Fernand Manfoumbi présenté à la veille de chaque remaniement comme « ministrable » est l’un d’eux. Alain-Claude Billié-by-Nzé, le porte-parole de la présidence, qui a déjà occupé des fonctions ministérielles, peut apparaître aussi comme un potentiel successeur.
Ce remaniement peut aussi être l’occasion de coopter enfin Bruno Ben Moubamba dont le nom est toujours apparu dans les conversations à la veille des derniers remaniement.
Le président de la République pourrait également être tenté de lancer un membre de la société civile qui maîtrise le système éducatif gabonais. Fridolin Mvé Messa qui a marqué son désaccord avec ses « amis » de la CONASYSED apparaît de plus en plus proche du régime en place. Samuel Ngoua Ngou, rentré récemment au pays pour occuper le poste de Directeur de cabinet adjoint 2 du PR est évidemment cité en tant qu’ancien leader syndical du secteur de l’éducation nationale.
L’attente ne devrait plus durer. Les élèves et leurs parents , ainsi que la société civile attendent de voir.
Sampérode MBA
