Les parties prenantes de la crise au Burkina Faso sont convenues d’une transition d’un an jusqu’à des élections présidentielle et législatives en novembre 2015.

Alors que les premiers contours d’une transition politique au Burkina ont été tracés, une commission réunissant des représentants de l’opposition au président déchu Blaise Compaoré et de la société civile a commencé, jeudi 6 novembre, à travailler à une « charte de la transition ».

Cette charte définira « les organes » de transition et « les profils des animateurs de ces organes », a déclaré Ablassé Ouédraogo, président du parti d’opposition Le Faso autrement. La commission est composée de six membres : deux représentants de l’opposition, deux de la société civile, deux des chefs traditionnels et religieux. Le camp du président déchu n’a pas été invité aux travaux de la commission.

Le document issu de ces travaux sera soumis samedi à une conférence « plénière », réunissant l’opposition, la société civile mais aussi les chefs religieux et traditionnels. L’ensemble des résultats sera ensuite transmis, lundi, aux médiateurs de la crise burkinabée : la « troïka » Organisation des Nations unies-Union africaine-Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

LE LIEUTENANT-COLONEL CRITIQUE LE DÉLAI DE TRANSITION

Dans le même temps, le lieutenant-colonel Isaac Zida, nouvel homme fort du pays, a déclaré dans la soirée que le délai de quinze jours imposé par l’Union africaine au Burkina Faso pour parvenir à une transition civile n’engageait que l’organisation panafricaine.

M. Compaoré a abandonné le pouvoir et fui le pays le 31 octobre, chassé par une insurrection populaire après vingt-sept ans de règne.

Le Monde.fr avec AFP