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Mba Abessole soupçonne le PDG de vouloir couler son parti

RPG-Mba-AbessoleLe président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Paul Mba Abessole a soupçonné samedi à Libreville le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) de vouloir couler son parti à travers le débauchage systématique de ses cadres.

Lors de la rentrée politique de son parti, Paul Mba Abessole a stigmatisé à mots couverts, le diktat et les manœuvres orchestrées par la locomotive de cette majorité, le PDG pour fragiliser son parti. Allusion faite au débouchage à répétition parmi les cadres du RPG. Rose Allogo Mengara, ancienne mairesse de la ville d’Oyem dans la province du Woleu-Ntem (nord). Le dernier départ est celui de Béni Ngoua Mbina, ancien député du RPG. Il y a eu bien avant, Constand Odou Mba, un des fidèles parmi les fidèles qui a tourné casaque à la veille des locales du 14 décembre 2013. Pierre Amoughe Mba, ancienne éminence grise du RPG avait par contre pour sa part rejoint l’opposition en mai dernier.

Au siège du parti l’ambiance n’est plus la même. Il n’y a plus de foule délirante. Les rescapées de la vielle époque doutent aussi de l’utilité de leur parti de demeurer la majorité.

D’après E. M. B, un des militants venus par curiosité entendre l’ultime message de son leader devenu « flou », «je ne sais pas que ce que nous faisons dans cette majorité d’autant plus que nous n’avons plus même un ministre au gouvernement ». Ils sont nombreux ce genre de militants qui ne cachent plus leur ras-le-bol.

Pierre claver Mvélé, ancien maire du 1er arrondissement de Libreville et un des rares cadres restés fidèles a sans détour invité les « amis » militants à libérer selon lui le peuple gabonais englué dans la pauvreté, l’ignorance et la mendicité. « Il faut que cette année soit l’année d’éclaircissement monsieur le président », a clamé dans son virulent discours, le vice-président du RPG, M. Mvélé avant d’ajouter tout est « trafiqué et imposé au peuple ». Il a par la suite interpelé Paul Mba Abessole sur la nécessité de rechercher un « diagnostic vrai pour mettre fin au mal gabonais ».

Pour tenter d’éclairer quelques militants encore convaincus, le président du RPG a souligné que la majorité républicaine et sociale pour l’émergence « n’est pas un acquis pour nous mais un projet, une ambition qui doit se préciser au fil du temps ». C’est la raison pour laquelle, dit-il « nous voulons y introduire un discours de vérité qui traduit en temps réel notre situation ». Eu égard à ce qui précède, le 5ème vice président de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de dire qu’il n’hésiterait jamais à susciter les débats.

Pour soutenir d’une manière un peu laconique sa position dite « ambigüe », l’ancien opposant irréductible au régime d’Omar Bongo dans les années 90 a mis en exergue l’article 2 de la Charte de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Cette disposition stipule que : « la majorité transcende des barrières idéologiques des partis politiques qui la composent. Et ce, dans un objectif de mettre en œuvre le projet de société l’Avenir en confiance du président de la République, défendre des valeurs cardinales de paix, d’unité nationale, de solidarité nationale, de dialogue sans exclusif et de justice sociale ; Promouvoir, consolider, pratiquer la bonne gouvernance, promouvoir et garantir les droits humains notamment les droits à la santé, à l’éducation et au travail ».

Au cours de cette rentrée politique, la question d’actualité relative à la « légion étrangère » en fonction dans les plus hautes sphères de l’Etat a été minimisée par Paul Mba Abessole. Pour lui, « le débat sur les étrangers qui occuperait des places chez nous n’a pas de place dans le rassemblement ». Il suggère au contraire, qu’au sein de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence toutes les compétences mêmes étrangères soient utilisées pour le développement du pays.

Une nouvelle équipe des militants a été installée au cours de cette messe politique. L’objectif assigné, aller à la reconquête des arrondissements de Libreville autrefois bastion du parti. Au terme des élections locales de décembre 2013, le Rassemblement pour le Gabon a obtenu zéro élu dans la capitale.

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