Ali Bongo Ondimba, en août 2012. Ali Bongo Ondimba, en août 2012. © Desirey Minkoh pour J.A.
Suite à la publication du dernier ouvrage de Pierre Péan, dans lequel le journaliste s’en prend à la famille Bongo, Libreville contre-attaque.
L’État gabonais a porté plainte en France contre Pierre Péan pour ses « propos gravement diffamatoires ».
Avocat au barreau de Paris, Me Delphine Melliet a, le 7 novembre, déposé une plainte en diffamation avec constitution de partie civile devant le tribunal de grande instance de Paris contre Pierre Péan et Fayard, l’éditeur.
La procédure vise les allégations contenues dans le dernier livre du journaliste-écrivain français, Nouvelles Affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon. Plusieurs passages de l’ouvrage mettent en effet en cause le président gabonais, Ali Bongo Ondimba (ABO), concernant notamment « l’empoisonnement » de Georges Rawiri, l’ancien président du Sénat gabonais, et une tentative de meurtre contre Jean-Pierre Lemboumba, actuel conseiller politique du chef de l’État.
Le deuxième volet de la plainte vise les accusations de fraude électorale dont aurait bénéficié ABO lors de la présidentielle de 2009. Pour le reste, selon un Gabonais proche du dossier, le chef de l’État estime qu’il n’a pas à démontrer qu’il est bien le fils biologique d’Omar Bongo Ondimba. Il n’est néanmoins pas exclu qu’une autre procédure judiciaire soit lancée concernant cet aspect du problème, afin que « ceux qui prétendent le contraire soient contraints d’en apporter la preuve ». Pierre Péan accuse en effet ABO d’avoir falsifié de nombreux documents, de son acte de naissance à ses diplômes.