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«World Kindness Day»: Un peu de gentillesse à l’égard d’Ali Bongo ?

Ali Bongo ne peut laisser s’ancrer la thèse selon laquelle des dispositions constitutionnelles auraient été taillées sur mesure.
Ali Bongo ne peut laisser s’ancrer la thèse selon laquelle des dispositions constitutionnelles auraient été taillées sur mesure.
Le 13 novembre, le monde entier a célébré la Journée mondiale de la gentillesse. Au Gabon, elle n’a nullement suscité l’empathie des gens vis-à-vis du président de la République, objet de commentaires divers sur sa filiation.

Le «World Kindness Day» est à l’origine une idée de la World Kindness Movement. Datant de 1967, elle permet à chacun d’exprimer davantage d’attention à son prochain sur les bases des notions de partage et de l’empathie. Une bonne occasion pour la population gabonaise d’exprimer un peu plus de patience et d’empathie à l’égard du président de la République, qui, même s’il observe un mutisme, doit passer des moment pas du tout agréables. Sans doute, les moins agréables de son magistère, au regard de l’insistance des différents acteurs politiques et sociaux à exiger qu’il se soumette à un test ADN pour prouver sa consanguinité avec Patience Dabany.

À la question de savoir s’il faut être plus gentil avec Ali Bongo, les personnes interrogées répondent généralement par la négative. Leurs réponses sont sans appel. Elles estiment n’avoir aucune raison de se montrer plus indulgentes ou tolérantes face aux agissements des hommes et femmes politiques. Car, soutiennent-elles, faire de la politique, c’est aussi accepter d’être désapprouvé voire mal aimé. «Ali doit s’attendre à la non-gentillesse. Lorsque l’on fait une chose de pas bien, on ne doit pas s’attendre à ce que les gens soient indulgents», glisse Ophélie R., étudiante à l’Université Omar Bongo. Pour Clément B., responsable commercial dans une entreprise de la place, la pression qui s’exerce sur Ali Bongo n’émane pas de la population, mais plutôt de ses proches. «Par conséquent c’est à ses proches d’être gentils avec lui», estime-t-il. «Je pense que lorsque le peuple est fâché, peu importe l’événement, celui-ci exprime sa désapprobation. Pas question de laisser un sursis à cause d’une journée qui n’est même pas dans notre culture. C’est-à-dire qu’on n’attend pas forcement cet évènement ou journée pour être gentil», renchérit Placyd Aubiang, un jeune entrepreneur gabonais.

N’empêche, il existe encore des âmes éprises de courtoisie. «En tant que personnes gentilles, donnons-lui le temps de souffler un peu. Un jour ce n’est que 24h. Un geste pour lui montrer que nous sommes ses frères même si l’on ne partage pas ses manières de faire», recommande Rose blanche, assistante en communication.

Contrairement au sens péjoratif souvent attribué à cette «qualité», perçue comme un «manque de caractère ou d’esprit critique», la manifestation de la «gentillesse», durant les 24 dernières heures, par les acteurs politiques et la population gabonaise vis-à-vis d’Ali Bongo ne leur aurait pourtant rien ôté…

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