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A Moanda, les difficultés quotidiennes éloignent les populations de l’actualité

Une rue de Moanda, dans le Haut-Ogooué. © youtube.com
Une rue de Moanda, dans le Haut-Ogooué. © youtube.com
Accablées par le chômage et la pauvreté, les populations de la ville minière disent ne pas être intéressées par le débat sur l’état-civil et l’identité du président de la République.

Ville manquant cruellement de structures de loisir et autres infrastructures pouvant offrir par la même occasion de l’emploi, Moanda vit au rythme de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), qui emploie la majorité de la population. Dans la ville minière, le débat sur la consanguinité entre le président de la République et Omar Bongo Ondimba, de même que sur ses prétendues origines biafraises, semble ne pas avoir cours. Là-bas, ce sont d’autres sujets, d’autres préoccupations qui guident le quotidien des populations. Le chômage est le premier mal déploré par les habitants et surtout les jeunes. «On a marché pour soutenir le président de la République. On est aussi venu écouter ce que les membres du gouvernement avaient à nous dire, mais là on est un peu resté sur notre faim. Car, on a parlé soutien, soutien et soutien», a déclaré une commerçante du marché de Rio à Moanda.

«Nous, on n’a pas de problèmes avec la nationalité d’Ali Bongo. Tout ce qu’on veut c’est du travail et de l’argent pour bien vivre. Ici c’est dur !», a lancé un agent d’un hôtel de Moanda. Comme lui, Juste Vernal Maboumba, jeune en formation dans un centre de Moanda relève que «le problème de nationalité d’Ali Bongo Ondimba ne (les) intéresse pas». Pour lui, comme d’autres jeunes de sa génération ayant participé à la marche, le plus important est «de vivre en paix et d’avoir un emploi». «Regardez combien les femmes se laissent aller à Moanda. Regardez combien le taux du Sida est élevé ici. Tout ça parce qu’il n’y a pas le travail. C’est ce qui préoccupe les gens dans la ville», a lancé un taximan qui, lui, continuait de travailler pendant la marche.

S’il semble que le citoyen lambda de Moanda ne s’intéresse pas au contenu du livre «Nouvelles Affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon» de Pierre Péan, des enseignants des lycées de Moanda estiment néanmoins que «le président devrait faire comme Obama». Pour l’un d’entre eux, ancien étudiant de l’Université Omar Bongo (UOB) et à l’Ecole normale supérieure (ENS), affecté à Moanda, «il serait bon pour l’entourage du chef de l’Etat de ne plus faire de bruit sur cette affaire. Parfois c’est à force de tirer sur une corde qu’elle se rompt. A défaut, que le président présente aux Gabonais son acte de naissance et on n’en parle plus».

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