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Moanda se mobilise pour Ali Bongo

Scène de la marche de soutien à Ali Bongo, le 29 novembre 2014 à Moanda. © Gabonreview
Scène de la marche de soutien à Ali Bongo, le 29 novembre 2014 à Moanda. © Gabonreview
Les cadres de la province du Haut-Ogooué ont marché le 29 novembre 2014 en soutien au président de la République dont la filiation et les origines sont contestées.

Organisé par les cadres du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) des départements de la Lébombi-Léyou et de Lekoko, la marche de Moanda en soutien au président de la République a vu la participation des hiérarques PDG d’autres départements de la province du Haut-Ogooué. Il s’agissait non seulement de dire leur adhésion à la politique actuelle mais aussi et surtout de réaffirmer les origines gabonaises d’Ali Bongo, après la sortie du livre du journaliste-écrivain, Pierre Péan, «Nouvelles Affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon». Un livre qui jette le doute sur la filiation d’Ali Bongo et remet en cause ses origines. C’est donc la ville de Moanda qui a donné le la de ces manifestations de soutien visant à démontrer que le Haut-Ogooué fait «alliance avec son fils».

Partis du Carrefour de la douane jusqu’à la salle polyvalente de Moanda, les marcheurs ont battu le bitume en brandissant des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire : «Le Haut-Ogooué dit stop, touche pas à Ya Ali, touche pas à mon président, touche pas à notre fils», «Lekoko dit stop, touche pas à mon président», «Mounana dit stop, touche pas à notre frère», «Lebombi Leyou dit stop, touche pas à mon président». Ils ont également arboré, pour la majorité, des tee-shirts sur lesquels l’on pouvait lire des messages similaires.

A la place de la salle polyvalente de Moanda, des motions de soutien ont été lues par Christian Magnagna, Alice Bikissa Nembe, David Nyambi et Claude Opiangah. Dans son allocution, le ministre du Budget des Comptes publics a expliqué la symbolique de cette mobilisation. «Ali Bongo est le chef de l’Etat. C’est le président de la République du Gabon. Et en tant que tel, il est chez lui à Moanda, il est chez lui à Mounana et il est chez lui à Bakoumba. C’est le sens de la marche que vous avez vu ce soir», a-t-il déclaré, avant de fustiger le comportement de l’un des fils de la localité, en l’occurrence le président de l’Union Nationale. «Cette marche a également un autre message à faire passer à l’opinion internationale et nationale. Ce message est simple : nous avons accompagné nos aînés, nos pères ici dans leur marche politique. Je vais parler évidemment de notre illustre Zacharie Myboto, qui est notre père, qui malheureusement, aujourd’hui, pose des actes avec d’autres, qui nous indignent. Comment peut-on remettre en cause la légitimité d’un fils qu’ils ont vu grandir, un fils qu’ils ont accompagné ?», s’est interrogé Christian Magnagna, poursuivant: «Comment peut-on aujourd’hui accepter que certains leaders politiques de ce pays, qui ont travaillé avec Ali Bongo, parce que sous la gouverne de père Omar Bongo Ondimba, remettent en cause ce qu’il est : un Gabonais, un Altogovéen ?» «Quel est le message que certains de nos parents nous envoient ? On n’a pas besoin de répéter leur message. On peut juste s’indigner de ce qu’ils n’ont pas le droit d’ouvrir ce chemin de la xénophobie, du tribalisme, le chemin de la négation du Gabon, parce que nous sommes un peuple fort», a-t-il encore lancé.

Comme Christian Magnagna, Alice Bikissa Nembe, David Nyambi et Claude Opiangah ont lu des motions de soutien à l’endroit d’Ali Bongo. Leur message est le même : il ne faut pas «toucher à leur fils, à leur frère et à leur président». Si le politique a joué son jeu à Moanda, la population, qui a participé à cette marche, a de nombreuses doléances à faire passer. La première est la question de l’emploi dans la localité où la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) demeure le principal employeur. En ce sens, les attentes des Maondais sont immenses. «On a participé à la marche parce qu’il y avait attraction. On marche pour le plaisir. Mais la vérité est que nous, on n’a pas de problèmes avec la nationalité d’Ali Bongo. Tous ce qu’on veut c’est du travail et de l’argent pour bien vivre comme tous les Gabonais. Ici c’est dur !», a déclaré Jeannie M., agent dans un hôtel de Moanda, qui a pris part à cette marche.

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