Le ministère de la Défense nationale vient de s’engager auprès de Sovereign Global France (SGF), pour l’équipement d’un bataillon de réserve gabonaise qui devra rejoindre les troupes onusiennes déployées en Centrafrique.
Après le contrat pour la formation d’un bataillon de 450 soldats, le ministre de la Défense nationale et le président de Sovereign Global France (SGF) ont arrêté, le 10 décembre dernier, le principe d’un contrat de fourniture d’équipements pour ces hommes qui devront rejoindre les troupes onusiennes en Centrafrique.
Cette multiplication des négociations pour l’acquisition liant la haute technologie, la mobilité et la robustesse, ainsi que le renforcement des capacités des soldats gabonais suscitent des interrogations et des interprétations diverses auprès de la population qui estime ne pas se reconnaître dans les priorités des autorités. Au regard du climat «nauséabond» qui prévaut dans le pays, les populations y voient une manière pour le pouvoir établi de se prémunir dans la perspective de la présidentielle de 2016, qui s’annonce aussi disputée que risquée. «Le Gabon n’a pas d’écoles pour former ses enfants, une seule université dans la capitale, la population est très mal soignée, l’administration roule au ralenti à cause de la légèreté avec laquelle le gouvernement apprécie les revendications, mais on a des dépenses militaires à faire pâlir d’envie l’URSS de Léonid Brejnev», s’emporte Lucien M.M, enseignant-chercheur.
En effet, depuis quelques temps, le ministère de la Défense nationale semble redoubler d’ardeur pour équiper l’armée nationale en flotte et en matériel roulant. Outre les deux contrats de partenariat signés en moins de deux mois avec la firme française pour les besoins de la Minusca, il faut relever ceux conclus avec la société Piriou Naval Services pour l’acquisition de deux patrouilleurs destinés à renforcer le dispositif de sécurité maritime, l’achat de 12 véhicules 4×4 de marque Aravis, équipés de tourelles de 20 mm télé-opérées ARX20, d’un système de protection anti-RPG PG-Guard et de minirobots de reconnaissance NERVA.
