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Revue de presse Afrique – A la Une: Gabon, le bras de fer

© Celia Lebur, AFP | Des heurts ont éclaté à Libreville lors d'une manifestation de l'opposition, samedi 20 décembre.
© Celia Lebur, AFP | Des heurts ont éclaté à Libreville lors d’une manifestation de l’opposition, samedi 20 décembre.
Au Gabon, les dirigeants de l’opposition étaient convoqués hier par la justice suite aux violences du week-end dernier. Les dirigeants du front de l’opposition pour l’alternance ont tous été entendus hier par la police judiciaire avant de sortir libres, « applaudis par un petit groupe de partisans, a constaté Gabon Actu. Ils ont passé Noël libres chez eux en famille. »

Gabon Eco voit une explication très politique dans le vent de contestation qui souffle sur le pays. « Les anciens ténors du Parti démocratique gabonais passés dans l’opposition, mécontents de ne plus bénéficier des prébendes et autres avantages du temps d’Omar Bongo, sont devenus les plus farouches opposants à Ali Bongo », selon lui. Le journal proche du pouvoir intitule son article : « Le bon, la brute et le truand ».

Le bon, c’est Ali Bongo, qui a « engagé le pays dans d’importantes réformes à la fois étatiques et économiques ». La brute, c’est Jean Ping, toujours selon Gabon Eco, « l’ancien président de la Commission de l’Union africaine et ancien diplomate, prône aujourd’hui la violence politique pour renverser les institutions de la République ». Enfin, le truand, ce serait Zacharie Myboto, tête pensante du PDG du temps du courant des caciques.

« Cet ancien instituteur à la fortune démesurée (…) ne lésine pas pour dépenser la fortune qu’il doit au père Bongo pour faire tomber le fils. Ses nombreux patrimoines immobiliers et comptes bancaires dissimulés partout dans le monde lui permettent aujourd’hui d’entretenir une cour d’opposants et de revanchards résolus à renverser Ali Bongo avant 2016 », estime Gabon Eco.

La justice burkinabè rouvre le dossier Zongo

La presse burkinabè commente la décision de la justice de rouvrir le dossier Norbert Zongo. L’infodrome salue cette décision et revient sur l’assassinat en 1998 de ce journaliste qui enquêtait à l’époque sur le meurtre de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, lui-même frère cadet de l’ex-président. Il publie en pleine page cette pancarte qui a été installée à l’endroit où il a été retrouvé mort : « Ici est tombé ce grand journaliste d’investigation ». Zongo, c’est le symbole de l’impunité sous Compaoré.

Et l’hebdomadaire satyrique, Le Journal du jeudi sorti hier, « voit dans cette promesse une décision opportuniste de la part des deux hommes forts de la transition, le président Kafando et son Premier ministre le lieutenant-colonel Zida. Dans une caricature, on les voit tous les deux déguisés en père Noël, qui croulent sous les cadeaux. Sur les paquets, il est écrit démocratie, justice, vérité, réconciliation ; emplois, augmentation des salaires. Le père Noël Kafondo dit, même à deux pères Noël, on ne pourra jamais distribuer tous ces cadeaux pour Noël. Et le père Noël Zida de lui répondre : Wallaye, même avant novembre ! » Sous-entendu, avant les prochaines élections présidentielles libres.

Madagascar : le cadeau de Noël aux prisonniers « politiques »

Après la réunion des anciens présidents de l’île le week-end dernier, Hery Rajaonarimampianina a décidé hier la libération de quatre détenus politiques dont un général, tous proches de l’ancien président renversé Marc Ravalomanana, condamnés pour une fusillade qui avait eu lieu devant le palais présidentiel le 7 février 2009. Ces libérations entrent dans le cadre des engagements pris par le chef de l’Etat lors de la rencontre avec ses quatre prédécesseurs.

« Le président joue le jeu de l’apaisement », pense l’Express de Mada. En revanche, Marc Ravalomanana reste en résidence surveillée ; il n’a pas pu passer Noël dans sa villa d’Antananarivo. L’ancien exilé d’Afrique du Sud était déjà considéré comme le plus grand perdant du sommet d’Ivato le week-end dernier, lorsqu’il avait été ramené tout de suite dans sa cellule de l’Amirauté, rappelle l’Express.

Hery Rajaonarimampianina est entre le marteau et l’enclume, renchérit La gazette de la Grande Île. Condamné pour meurtre et complicité de meurtre, Marc Ravalomanana est exclu de la mesure d’amnistie par la loi basée sur les conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Cette loi exclut de l’amnistie le meurtre, le crime de guerre, le génocide. « La libération des prisonniers politiques avant la fin de l’année est un acquis non négligeable dans le processus de réconciliation », estime NewsMada, qui prouve que le régime n’est pas une dictature.

La tribune de Madagascar nous explique pour sa part le message de Noël…

Quel chrétien ne connait pas par cœur cette citation : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus Christ » (Galates 3 :28). Ce message, c’est la « Bonne Nouvelle pour les opprimés, précise la Tribune de Madagascar, et pour les autres aussi, ceux qui comprennent qu’une société bâtie sur l’injustice sociale, sur l’oppression des unes par les autres, a peu de chances de perdurer, encore moins de se développer. »

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