Emboitant le pas à leurs confrères du secteur public, les syndicats du privé et parapublic invitent le gouvernement à revoir sa position et à considérer leurs suggestions en vue de la reprise des négociations.
Soucieuses de clarifier leur position sur l’assurance maladie, 37 organisations syndicales se sont réunies le week-end dernier. Il s’est agi pour elles de bien préciser qu’elles sont favorables à l’existence de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et qu’elles militent pour «la suspension» des prélèvements et non leur «suppression». «Nous souhaitons participer à la réforme de l’assurance maladie obligatoire puisque c’est notre demande depuis plusieurs mois», a assuré le secrétaire général de l’Onep, Paul Aimé Bagafou.
Jugée non seulement excessive, mais dans certains cas, illégale parce que décidée de manière arbitraire sans le consentement des contributeurs que sont les travailleurs, la méthodologie actuelle de prélèvement nécessite, à leurs yeux, une révision complète. Pour ce faire, elles se disent favorables à la mise en place d’un cadre de réflexion tripartite État, employeurs et employés. Une proposition qui pour le gouvernement est conditionnée par «le retour à l’ancien système d’assurance maladie CNSS à savoir : 4,1% pour les employeurs et 0% pour les travailleurs et les retraités durant la période de suspension». «Une fois la suspension de la part salariale les 2,5% prélevés aux travailleurs est faite, pour les agents du secteur privé et parapublic, nous sommes disposés à participer aux travaux», indique-t-on.
Les exigences des partenaires sociaux reposent essentiellement sur la suspension immédiate et sans condition des prélèvements au titre de la CNAMGS jusqu’à ce que de nouvelles modalités de prélèvement soient définies. Ils se prononcent aussi en faveur du remboursement intégral des sommes prélevées à tous les travailleurs desdites secteurs. «Toutefois, les organisations syndicales se réservent le droit à des actions prévues par les lois en vigueur en République gabonaise, en cas de non satisfaction, à compter du 13 janvier prochain», préviennent-ils.