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Les Panthères : la désillusion

Javier Balboa, l'attaquant de la Guinée Equatoriale, après son but face au Gabon, le 25 janvier 2015. © AFP/Carl de Souza
Javier Balboa, l’attaquant de la Guinée Equatoriale, après son but face au Gabon, le 25 janvier 2015. © AFP/Carl de Souza
A peine sortie de la CAN, que leurs supporteurs sont devenus aujourd’hui leurs principaux détracteurs. Mais, avec beaucoup de lucidité et de recul, on s’est très vite rendu compte malgré le succès face au Burkina Faso (2-0) que cette équipe du Gabon n’était pas encore prêtre à jouer les troubles fêtes durant cette Coupe d’Afrique nations. Par Fusher EDZANG

« Une défaite et des inquiétudes grandissantes ». C’était déjà le titre d’une de nos analyses après la défaite concédée lors du deuxième match de poules face au Congo (0-1). Quatre jours plus tard, les mêmes erreurs, lacunes et insuffisances tant techniques que tactiques ont une fois de plus sauté aux yeux.

L’équipe nationale du Gabon a été éliminée au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations 2015 en concédant une deuxième défaite (0-2) contre le pays hôte, la Guinée Equatoriale, dimanche à Bata.

Avec 3 points en trois rencontres, les Panthères terminent à la troisième place du groupe A, pendant que le Congo et la Guinée Equatoriale décrochent les deux places qualificatives pour les quarts de finale. Arrivés avec un statut ‘’ d’équipe en pleine progression’’ les gabonais repartent coiffés d’un bonnet d’âne mérité, au bout d’une compétition qu’ils auront animé en coulisses plutôt que sur le terrain.

Après l’euphorie née au soir de la victoire face au Burkina Faso (2-0) toute la presse sportive nationale et par extension, le Gabon s’est très vite enflammé comme si l’équipe du sélectionneur Jorge Costa avait livré le match du siècle. Le ‘’match référentiel’’. Celui dont les générations et des générations entières se racontent pour préserver mais surtout perpétuer la philosophie de la gagne.

Lucidité et recul

Or avec beaucoup de lucidité et en prenant du recul, on s’est très vite rendu compte que le match Gabon-Burkina Faso, s’est joué sur un mot : réalisme. Les Etalons du Burkina Faso se sont crées les meilleures occasions du match mais n’ont su les convertir, faute de réalisme. A l’inverse du Gabon qui a eu ce brin de réussite sans avoir proposé un grand football. Un succès, certes retentissant, car il s’est produit face au vice champion d’Afrique mais qui a eu le malheur de masquer le réel niveau de cette équipe du Gabon, surestimée injustement d’ailleurs. Puisque quatre jours après, la réussite a changé de camp et le Congo par l’entremise de son meilleur joueur, Prince Ogniangue (Reims, Ligue 1) a su profité de la fébrilité d’une défense gabonaise (0-1) pour compromettre une qualification en quarts de finale (0-1) que certains avaient cru acquise.

La dernière rencontre contre la Guinée Equatoriale venait presque comme un cheveu sur la soupe pour un « groupe » qui se devait de réagir et montrer à tout son beau monde que la défaite face au Congo, n’était qu’un simple incident de parcours. Malheureusement, la victoire pour la confiance n’est pas venue, le miracle d’une qualification encore moins, et la défaite semble presque normale, de circonstance.

Après la douche froide face au Congo, le sélectionneur, ou ce qu’il en reste – l’objectif n’ayant pas été atteint – avait choisi de reconduire son onze de départ, à l’exception de Musavu King qui a dû quitter le groupe (blessure au genou). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Pierre Emerick Aubameyang (transparent) est allé une fois encore se refugier sur le flanc gauche, Fréderick Bulot (maladroit) a manqué une bonne opportunité de se faire adopter par le ‘’très exigeant’’ et ‘’versatile’’ public gabonais. Quand Malick Evouna (brouillon) semblait se chercher sur la pelouse.

Au milieu, Lévy Madinda (inconstant) a montré pourquoi il ne joue presque jamais avec le Celta Vigo en Espagne, Ibrahim Ndong (désordonné dans son jeu) a dû semer le doute dans les esprits des dirigeants du club Lorientais (Ligue 1), tandis qu’André Poko à fait du surplace : récupérer 100 ballons et les perdre à la minute qui suit.

Derrière Johann Obiang (maillon faible) a mesure l’écart de niveau entre Châteauroux, club relégable à l’heure actuelle en Ligue 2 et une équipe nationale. Lloyd Palun (nonchalant) a fait de la figuration, quand Bruno Ecuélé Manga a semblé à court physiquement.

Seuls Aaron Appindangoye, malgré une longue absence des terrains pour cause de blessure et Didier Ovono Ebang ont réussi leur CAN dans une moindre mesure.

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