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La presse gabonaise lue par l’Agitateur

Quelques-journaux-Echos-du-nordLa presse gabonaise parue la semaine dernière, s’est longuement penchée sur le climat politique sur fond d’invectives présentées par certains titres comme une menace à la stabilité sociale. A cela s’ajoute le bilan mitigé du professeur Ona Ondo à la tête du gouvernement.

« Ali Bongo et sa cohorte de serviteurs zélés n’ont certainement pas conscience des conséquences du cocktail explosif dont ils sont en train de réunir les ingrédients. C’est le propre des régimes à bout de souffle: les dirigeants se croient plus forts que par le passé, alors que la terre se dérobe sous leurs pieds », tempête l’hebdomadaire Echos du Nord. « La République, qui a choisi de prêter le flanc au délitement des valeurs sociales, s’est-elle donc définitivement fourvoyée, pour ne plus être en capacité de garantir l’éthique et la morale publique? », s’interroge le journal.

« La situation politique du pays a connu une dégradation jamais atteinte, ni sous Paul Biyoghé Mba, encore moins sous son frère du septentrion Raymon Ndong Sima…Sous Ona Ondo, le pays ne se souviendra que des grèves qui paralysent et ruinent le pays, et de la montée en puissance d’une opposition qui y trouve du grain à moudre », fait remarquer Matin Equatorial. « Dans la perspective de 2016, poursuit l’hebdomadaire, Ali Bongo, qui se doit de relever le défi du développement promis aux Gabonais, ne peut se permettre de trimballer dans son attelage un boulet aussi énorme et gênant. Il faut débarquer, et le commandant et l’équipage, de ce bateau ivre à la dérive. » suggère le journal. « Le pouvoir gagnerait donc de faire de 2015, une année sociale, ainsi que l’a souhaité le Président. La bataille pour gagner 2016 se joue sur le plan social. Réduire les crises estudiantines, ainsi que le mécontentement des populations à l’instrumentalisation politique lorsqu’au quotidien « ça va mal » est un raccourci trop facile qui appartient au passé. Place donc aux actes. » renchérit Matin Equatorial.

« Présenté par Ali Bongo, lorsqu’il en faisait le Premier ministre du Gabon, comme  »une perle rare » alors qu’il n’était qu’un pauvre échoué au concours d’agrégation d’économie qui, l’année suivante, s’était fait prendre en flagrant délit de pompe et avait par conséquent été suspendu du concours du Cames pour 5 ans, Daniel Ona Ondo, nommé professeur deux ans plus tard par article 23, est sans contexte le plus minable de tous les Premiers ministres que le Gabon ait eu depuis l’indépendance » fulmine le journal Ezombolo. Pour dire les choses telles qu’elles se présentent, on ne sait pas à quoi sert Ona Ondo. Et Ali est sûr qu’avec  »ça », 2016 s’annonce sous de meilleurs auspices? on en doute », prédit le journal.

« Le Gabon est otage des politiques » constate l’hebdomadaire satirique La Griffe. « Comme on peut le constater, poursuit le journal, depuis près de vingt-cinq ans, le Gabon est pris en otage par les hommes politiques de tous bords.

Il va de soi que les pseudo-nouveaux opposants frappés d’amnésie, de déchéance et de schizophrénie ne parlent pas au nom du peuple. Etre un opposant, cela ne confère pas le droit de changer les choses et la vie des Gabonais par un coup de baguette magique. Pourquoi, lorsqu’ils étaient aux affaires, les néo-opposants ont-ils refusé de mettre en musique toutes les recommandations issues des assises de 1990, 1994 et 2006? Nous attendons la réponse! », clame le journal.

« La question que l’on peut se poser est celle de savoir si en cas d’alternance, ceux qui prônent le chaos aujourd’hui créeront un nouveau Gabon, après avoir réussi à détruire l’actuel? Y a-t-il d’un coté des routes pour le pouvoir et de l’autre celles pour l’opposition? S’interroge à son tour l’hebdomadaire L’Objectif.

« Le souhait que doit formuler chaque Gabonais, quel que soit son bord politique, devrait être que le pays se développe rapidement. Et que ce développement accéléré apporte un supplément de bien-être à chacun. Choisir de ramer à contre-courant de cette logique, parce que l’on n’est pas aux affaires, s’apparente toute simplement à de la sorcellerie politique » commente le journal.

« Quand le bal des aigris et des fascistes tourne au ridicule », rumine le bimensuel La Nouvelle République.

« Les Gabonais, note le journal, sont lucides. 2015 est l’année de la clairvoyance. Le peuple sait ce qui est bon pour lui, ce qui est mieux pour la Nation. Il sait distinguer la rénovation constructive et graduelle de l’illusion d’un progrès par la haine et la vengeance. Mais d’où vient donc ce flot de haine qui menace de détruire notre patrie bien-aimée? », s’interroge le journal.

Pour l’hebdomadaire Le Mbandja, « Chacun doit prendre ses responsabilités et condamner avec la dernière énergie ces comportements déviants qui n’honorent ni notre pays ni notre peuple. Dans l’Ethique à Nicomaque, Aristote fait de la notion de bien commun la finalité de toute vie en société. Et c’est à l’Etat, par le pouvoir politique, d’être le protecteur naturel et nécessaire de la sécurité et des intérêts de ses ressortissants. Or, l’affaissement de notre dignité, son effritement, son effondrement même, conséquence d’attitudes peu nobles et louables, compromettent gravement l’ordre. Et donc la paix. Cela est inacceptable! » Tranche le journal.

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