Contrairement à la présentation faite par le ministère de l’Enseignement supérieur et les autorités rectorales qui voient en la reprise des cours à l’Université Omar Bongo (UOB) une sorte de retour au calme et à la sérénité, les tensions sont encore visibles au sein de cette institution. Visiblement, les récentes mesures prises par les différents responsables ont été vaines. Alors que les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) viennent de concevoir et mettre en circulation une fiche de réinscription académique aux contours douteux, cette initiative semble avoir du mal à être intégrée par la Ligue estudiantine des droits de l’Homme, qui s’est récemment fendue d’une cinglante réponse.
Pour Anatole N’nang, qui l’assimile à «un pacte», cette nouvelle fiche de réinscription est loin d’être en conformité avec les textes de l’UOB, bien qu’elle soit désormais disponible dans toutes les facultés. «La principale irrégularité de ce document est qu’il ne relève pas de la compétence du Snec de réorganiser les inscriptions au sein de l’université», a-t-il déclaré, avant d’appeler les étudiants «à ne pas signer un document non cacheté en bonne et due forme» qui, estime-t-il, nie leur droit à la grève et leur intente, d’ores et déjà, un procès d’intention.
«C’est un document qui n’a aucune valeur» a-t-il soutenu, soulignant qu’«il relève de la compétence du secrétariat général de l’UOB d’organiser les inscriptions et réinscriptions universitaires des deux facultés (FDSE et FLSH), d’organiser des inscriptions et réinscriptions pédagogiques». «La fiche de réinscription délivrée par le Snec est-elle d’ordre pédagogique ou universitaire ?», demandent les étudiants. Mystère !
