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Police nationale : Le dur, l’intrigant et la maçonnerie

Le siège du Commandement en chef des FPN. © Gabonreview
Le siège du Commandement en chef des FPN. © Gabonreview
Le Général de Brigade Oye Zué a été nommé, le 1er avril 2015, Commandant en chef de la Police nationale, en remplacement de Julien Athanase Nzamba Paga. Les intrigues, menées déloyales et secrètes qui ont eu raison d’un «dur à cuire».

Objet lui-même d’un traquenard visant, selon La Lettre du Continent, à le soustraire de l’organisation de la future campagne du chef de l’Etat pour 2016, Guy Bertrand Mapangou, le premier flic du Gabon, s’est fortement occupé, ces derniers temps, à des machinations contre Julien Athanase Nzamba Paga, commandant en chef des Forces de police nationale jusqu’au 1er avril dernier, 9 mois seulement après avoir été nommé à ce poste.

Devenu patron des Forces de police nationale (FPN) en juin 2014 et connu pour ne pas être un béni-oui-oui, Julien Athanase Nzamba Paga, selon de nombreux policiers, est très vite entré en bisbille avec le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, avant d’être secrètement combattu par une bonne frange de ses subalternes, hiérarques de la Police, pour lesquels il n’est qu’un outsider du fait de ne pas appartenir à la fraternité de l’équerre et du compas.

Secret de Polichinelle dans les couloirs de la Police nationale, Guy Bertrand Mapangou et Julien Nzamba Paga ne se parlaient plus ces derniers temps. Et les anecdotes sont légion qui peignent en chiens de faïence les deux personnalités. A titre d’exemple, parti dernièrement en mission le tout nouvel ex-commandant en chef de la Police a publié une note de service attribuant son intérim au Général Timothée Abili qui était alors son second immédiat (Chargé de l’organisation et des personnels). Informé, Guy Bertrand Mapangou a édité une contre-note attribuant cet intérim au Général de Brigade Jean Clotaire Thierry Oye Zué, alors Chargé des unités opérationnelles et de la logistique, mais surtout 3è de l’échelle administrative avant sa nomination, le 1er avril 2015, à la tête de la Police. Comme quoi, le ministre de l’Intérieur interfère dans les procédures et les petites affaires quotidiennes de la Police nationale.

Julien Nzamba Paga n’est lui non plus un enfant de chœur et il ne s’en laissait pas toujours conter. Ainsi, ayant noté que le garage central des forces de police disposait de véhicules en attente d’être réformés, Guy Bertrand Mapangou a très vite entrepris de les redistribuer à son bon vouloir et à «sa clientèle», selon le mot d’un officier de police. En réaction de quoi, le commandant en chef de la Police a décidé de faire de même, comme pour donner la réplique au ministre de l’Intérieur. L’antagonisme entre les deux personnalités a également été notée lorsque Nzamba Paga a décidé de la répartition aux commissaires d’arrondissements d’une dotation de véhicules dont venait de bénéficier la police. Là encore, l’ayant appris, Guy Bertrand Mapangou est entré en scène à travers une note au patron de la Police lui demandant de reprendre les voitures aux policiers qui en avaient bénéficié afin qu’il décide lui-même de la répartition.

Les deux hommes ne se parlant plus ces derniers mois, le ministre de l’Intérieur préférait s’adresser directement aux subalternes de Nzamba Paga ou aux responsables d’unités lorsqu’il avait un message ou un ordre à passer. Dans les couloirs du commandement en chef de la Police, il se murmure qu’il faut désormais être franc-maçon pour espérer un bon plan de carrière. Ceux des hiérarques qui sont de cette société secrète afficheraient leur préférence à ne travailler et à ne promouvoir que les «frères», si bien qu’une bonne frange des jeunes officiers montants est littéralement contrainte de frapper à la porte de la mystérieuse organisation.

Par décret présidentiel, le Général de Brigade Jean Clotaire Thierry Oye Zué a été nommé, le 1er avril 2015, Commandant en chef des FPN, en remplacement de Julien Athanase Nzamba Paga, réfractaire à la Franc-maçonnerie et à certaines «pratiques émergentes» dans bien de sphères de l’administration gabonaise. Ce qui devrait servir d’exemple à tous ceux qui s’écartent «du droit chemin». «Que ce passe-t-il donc à la tête de la police ?» interroge un jeune gabonais sur Facebook. Après Antoine Embinga Ondounda, nommé au sommet des FPN en décembre 2009, Léon Mistoul (nommé le 8 février 2012) et Julien Athanase Nzamba Paga (nommé le 6 juin 2014), voici Jean Clotaire Thierry Oye Zué. «Tout çà en 5 ans !», s’est exclamé le même internaute.

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