Le Président de la République a inspecté le chantier de la route Port Gentil – Omboué qui doit s’achever d’ici deux ans par la livraison d’un axe bitumé de 93 km, franchissant lagunes et marécages à l’aide de ponts gigantesques. « Cette route qui doit changer le Gabon » désenclavera la capitale économique et dynamisera toute la région en la connectant aux corridors de développement.
Neuf mois presque jour pour jour après l’inauguration par Ali Bongo Ondimba du projet routier le plus ambitieux du pays, retour au terrain pour mesurer le travail de titan accompli par les pionniers chinois et gabonais : partis d’Ozouri, où le Chef de l’État s’était rendu le 3 juillet dernier, les bâtisseurs armés de gros moyens mécaniques tracent dans un paysage de savanes inondées, par-delà les cours d’eau, un sillon appelé à devenir la route qui reliera « l’île Mandji » au continent.
Accueilli par les travailleurs de la base-vie de Batanga, au point maximum de progression, Ali Bongo Ondimba a visité les ateliers de gros-œuvre et a pu parcourir le pont de service tendu par-dessus la lagune, préfiguration de l’ouvrage bien plus massif qui doit naître en parallèle.
Avec un taux d’exécution de 14%, le chantier avance mètre après mètre vers Omboué : bientôt, à pleine charge, il mobilisera quelque 2000 employés gabonais et 500 Chinois. « Lorsque j’avais annoncé que nous allions relier Port-Gentil au reste du Gabon, beaucoup avaient douté. Peu de Gabonais avaient pensé que cela serait possible. Ils avaient cru à des propos électoralistes. Aujourd’hui le chantier est en place et il est bien entamé », se réjouit le Président.
Depuis la passerelle de ce pont métallique qui permet aux techniciens – embarqués sur des barges spécialisées – de ficher dans la profondeur de la lagune des tubes qui deviendront des piles bétonnées, le Chef de l’État confie son ambition : « C’est une route qui doit changer le Gabon ; le pays ne sera plus le même après. Relier la capitale économique au reste du pays amènera un grand bouleversement sur le plan des affaires, mais aussi dans les secteurs agricole et touristique. Les populations seront bien desservies et ne se sentiront plus exclues du vaste programme du Gabon émergent ; à titre d’exemple, elles pourront bénéficier du dispositif Graine ».
DCP
